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Après la ménopause, la baisse hormonale s’accompagne souvent d’une diminution de la masse et de la fonction musculaires, ainsi que d’altérations du métabolisme et de l’équilibre hydrique. Dans le même temps, l’intérêt pour des alternatives végétales durables aux protéines animales progresse. La poudre de protéine d’amande (APP), coproduit de l’extraction d’huile d’amande, se distingue par une matrice riche en fibres (≈18%), lipides (≈13%) et micronutriments susceptibles de moduler la synthèse protéique musculaire et l’hydratation.
L’objectif principal de cette étude est d’estimer les changements d’aminoacidémie et d’hydratation de femmes ménopausées en réponse à l’ingestion de poudre de protéines d’amandes et en comparaison avec de la protéine de lactosérum, du lait d’amande ou de l’eau. L’objectif secondaire est de mesurer la réponse glycémique et insulinémique ainsi que noter les effets de l’APP sur la faim, la soif, et les symptômes gastro-intestinaux.

Pour cela, un essai randomisé en crossover est mis en place en Australie chez 14 femmes (de 50 à 65 ans) ménopausées. Chaque participante réalisait quatre visites espacées d’au moins 2 jours, à jeun, après une standardisation de l’hydratation (500 mL d’eau 1 h avant). Elle ingérait, à chaque visite, 300 mL d’une des préparations suivantes : APP (standardisée à 28 g de protéines, apportant environ 13 g de fibres et 12,5 g de lipides), isolat de lactosérum (28 g de protéines, environ 3 g de fibres et 5,5 g de lipides), lait d’amande (avec maltodextrine pour être iso-énergétique) ou eau. Des prélèvements sanguins répétés étaient réalisés de 15 à 180 min post-ingestion pour doser les acides aminés, la glycémie, l’osmolalité, le ratio hémoglobine/hématocrite (variation de volume plasmatique) ; des urines étaient collectées pour estimer le volume, la densité, la couleur et l’osmolalité. Les ressentis (faim, soif, symptômes gastro-intestinaux, plaisir/acceptabilité) étaient mesurés simultanément via des échelles visuelles.
Il s’agit d’un protocole : aucun résultat n’est encore disponible. En pratique, l’étude répondra à deux questions clés pour l’industrie : 1) une protéine végétale « en matrice » (fibres + lipides) peut-elle approcher le profil anabolisant d’une protéine laitière ? 2) une boisson protéinée peut-elle hydrater efficacement des femmes postménopausées (population à risque de sous-hydratation), tout en étant bien tolérée et appréciée ? Les auteurs précisent enfin que le statut de l’essai est « en cours de recrutement », avec une collecte prévue jusqu’à la fin de 2025. À défaut de résultats, ce protocole pose un cadre expérimental solide pour comparer, chez des femmes ménopausées, une protéine végétale nouvelle génération à un standard laitier sur des issues objectives (aminoacidémie, hydratation) et subjectives (appétit, goût, tolérance).
« Acute effects of almond milk vs. almond milk supplemented with almond protein powder or whey protein on plasma amino acid profiles and hydration status in postmenopausal women: a randomised crossover study protocol »
Protocole publié le 9 octobre 2025 dans Nutrition Journal
Lien (en accès libre) : https://doi.org/10.1186/s12937-025-01226-1
Photos d’illustration issues des banques d’images Pixabay et Pexels. Crédit : Couleur et Cottonbro studio