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Le petit-déjeuner est le seul repas de la journée qui comprend toujours les mêmes aliments. Une plus grande variabilité alimentaire permettrait de diversifier son alimentation et pourrait avoir de possibles effets métaboliques sur le corps. Les taux glycémiques et insulinémiques postprandiaux peuvent être associés à un risque d’inflammation et de maladie cardiométabolique. Le contrôle de leur amplitude peut être une stratégie pour atténuer ces perturbations.

Il a été émis l’hypothèse que le petit-déjeuner enrichi en protéines et à teneur réduite en glucides atténuerait les réponses glycémiques au petit-déjeuner et au déjeuner (par un retard de la vidange gastrique), contribuerait au contrôle de l’appétit avec une satiété plus grande et augmenterait la thermogenèse contribuant potentiellement à la perte de poids à long terme.

L’objectif de cette étude est donc de déterminer l’impact métabolique d’un petit déjeuner enrichi en protéines comparé à un petit déjeuner standard riche en glucides ou à un jeûne, sur les réponses glycémiques et insulinémiques.

 

Pour cela, un essai croisé randomisé a été mené sur 12 sujets en bonne santé, d’une moyenne d’âge de 22 ans. L’intervention a duré 4 semaines à raison de 4 jours/semaine selon 3 conditions expérimentales de petit-déjeuner : jeûne (témoin), riche en glucides ou riche en protéines (iso énergétique des glucides par 15 g d’isolat de protéines de lactosérum). Ensuite, tous les participants ont consommé un déjeuner à midi. Les critères de jugement sont les réponses au glucose et à l’insuline au petit-déjeuner et au déjeuner, l’appétit et les dépenses énergétiques.

Concernant la réponse glycémique, les résultats ont permis de constater que :

  • Le petit-déjeuner riche en protéines a réduit la réponse glycémique matinale par rapport à celui riche en glucides ;
  • Les réponses glycémiques au déjeuner étaient similaires dans les 3 conditions.

Les réponses insulinémiques post-déjeuner étaient nettement atténuées lors de la consommation des petits-déjeuners riche en protéines ou riche en glucides par rapport à un état de jeûne.

Il y a eu des différences d’appétit entre le jeûne et les prises de petits-déjeuners (mais appétit similaire entre la consommation de protéines et de glucides).

 

Ainsi, la consommation de petits-déjeuners riches en glucides ou enrichis en isolat de protéines de lactosérum, atténuent les réponses insulinémiques postprandiales, par rapport au jeûne matinal prolongé. Cela pourrait donc avoir un impact intéressant dans la diminution du risque d’inflammation et de maladie cardiométabolique. Cependant, malgré les effets métaboliques établis, aucun effet supplémentaire des protéines de lactosérum sur l’appétit n’a été observé.

Les travaux futurs devraient étudier les réponses métaboliques à ces petits-déjeuners chez les personnes souffrant d’obésité, de résistance à l’insuline et de diabète de type 2. Les effets des différentes formes de protéines doivent également être pris en compte, car les protéines à digestion plus lente (par exemple, la caséine) entraîneraient probablement une réponse insulinique plus faible et peut-être une plus grande satiété en raison des différences de digestion. 

 

Whey Protein-Enriched and Carbohydrate-Rich Breakfasts Attenuate Insulinemic Responses to an ad libitum Lunch Relative to Extended Morning Fasting: A Randomized Crossover Trial

Article publié le 7 août dans le journal Journal of Nutrition

Lien (accès restreint) : https://doi.org/10.1016/j.tjnut.2023.08.008