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Clarisse Lemaitre. D'après l'Efsa et Synadiet, août 2018
La monacoline K issue de la levure de riz rouge est une statine naturelle, c’est-à-dire qu’elle permet de réguler naturellement la production de cholestérol. Cette propriété a été reconnue par l’Efsa en 2013 sous l’allégation de santé “La monacoline K de la levure de riz rouge contribue au maintien d’une cholestérolémie normale” (dose journalière : 10 mg).
Cependant, après les alertes de plusieurs agences nationales, la Commission européenne a chargé l’Efsa d’étudier la sécurité de cette molécule. L’agence européenne a donc publié le 3 août 2018 son avis concernant l’évaluation de la sécurité de la Monacoline K de la levure de riz rouge, faisant suite à son appel à données clôturé le 31 décembre 2017.
L’Efsa considère qu’au vu des informations disponibles, la consommation de monacoline K de levure de riz rouge à hauteur de 10 mg / jour présente un risque important pour la santé des consommateurs. D’autre part, des effets secondaires graves (foie, système musculo-squelettique) ont été rapportés à partir de 3 mg / jour. Enfin, l’agence conclut qu’elle n’est pas en mesure d’établir une dose journalière sans effet indésirable.
D’après le Synadiet, il est très probable que la Commission décide de placer cette molécule dans l’annexe III du Règlement (CE) n°1925/2006 (substances dont l’utilisation dans les aliments est interdite, restreinte ou sous contrôle communautaire), comme on l’a vu par le passé pour l’Ephedra et le Yohimbe. La CE communiquera ensuite sa position aux Etats-Membres, qui devront à leur tour se positionner. Le Synadiet estime que la monacholine K pourrait être interdite à l’échelle européenne dans un délai de 12 mois.
Pour aller plus loin : Scientific opinion on the safety of monacolins in red yeast rice
