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Céline Le Stunff. D’après Ouest-France, 12 juillet 2016
Chaque jour, un coureur pédalant sur les longues routes du Tour de France brûle, en moyenne, 7 000 à 8 000 calories. Pour comparaison, cela revient à engloutir l’équivalent de 9 hamburgers, 20 parts de pizza, 58 bananes ou 243 carottes. Mais difficile de manger autant lorsque l’on passe environ 5h de la journée sur son vélo… Pour répondre à ces exigences, chaque équipe est composée d’une équipe de petites mains (cuisinier, médecins, assistants) en charge de la bonne nutrition des coureurs.
Le menu se décompose en 5 périodes dans la journée, destinées à « apporter le bon carburant avant l’effort, d’entretenir le carburant pendant l’effort et de reconstituer le carburant après l’effort. Tout en respectant les envies et les besoins de chacun. Un travail amorcé bien en amont du Tour », certifie Jean-Jacques Menuet, Médecin et nutritionniste du sport à Saint-Malo.
« Chacun commence avec un petit-déjeuner structuré nécessitant 700 à 800 calories. Des sucres lents. Un petit peu de protéine sous forme de jambon ou des œufs». L’heure précédant le départ, « les coureurs consomment une boisson d’attente constituée d’eau mélangée à du sucre (lent) indispensable avant le départ », explique Jean-Jacques Menuet.
Vient le moment de l’étape, où il est important de se ravitailler grâce à des encas : « Barres de céréales, gels, pâtes de fruits, gâteaux de riz, cakes salés ou sucrés […] Chaque coureur dépense environ 3 000 calories durant l’effort. 50 % du carburant est assuré par des réserves de graisses. Le reste doit provenir de ce qu’on leur donne pendant la course ».
Dès la ligne d’arrivée coupée, les coureurs remettent déjà le nez dans leur assiette : « il faut pouvoir reconstituer des stocks de glucides et de protéines qui ont été vidées pendant l’effort. Les coureurs font donc une collation l’heure succédant l’arrivée. Ils boivent à nouveau des boissons sucrées et minéralisées accompagnées de riz, pâtes, semoule, pommes de terre ou polenta, avec du jambon ou du poulet ».
Un dernier repas est organisé vers 20 h, avant le coucher : sucres lents accompagnés de légumes et de fruits « car les glucides n’apportent pas les vitamines, les minéraux et les oligo-éléments nécessaires pour le lendemain ».
Source : Ouest France 12 juillet 2016