Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite
Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.
Temps estimé - 4 min
Céline Petit. D’après un communiqué de Que Choisir du 24 février 2015 et le magazine n°534 (Mars 2015).
Dans le projet de loi santé de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, prévu pour être examiné mi-mars 2015 à l’Assemblée Nationale, un volet sur la lutte contre l’obésité grâce notamment à un étiquetage nutritionnel sera débattu.
L’UFC Que Choisir prône le système coloriel mis en avant par S. Hercberg, président du PNNS (Rapport et RDP du 04/02/2014), qui vise à informer le consommateur. Cet outil est basé sur 5 couleurs (vert, jaune, orange, rose et rouge) associées à des lettres (de A à E) allant de la meilleure à la moins bonne qualité nutritionnelle. Pour cela, il prend en compte, aux 100 g, la valeur calorique, la teneur en acides gras saturés, en sucres simples, en sel, et accessoirement en protéines, fibres ainsi qu’en fruits, légumes et noix. Les vitamines et minéraux ne sont pas directement pris en compte pour éviter que les industriels n’enrichissent artificiellement leurs produits afin d’obtenir la couleur verte.
« Nous avons testé ce code couleur sur plus de 300 aliments du quotidien. Il s’est révélé efficace et fiable et permet ainsi de lutter contre les idées reçues et le marketing alimentaire » explique Alain Bazot, président de l’UFC Que Choisir. L’essai de mise en place de l’étiquetage simplifié a abouti à ces résultats :
– Un bon révélateur de la diversité des produits : au sein d’une même famille de produits on peut trouver l’ensemble des 5 couleurs. Par exemple, des muffins Pasquier nature seront estampillés rose (à cause de leur forte teneur en sucre) alors que des muffins Carrefour auront la couleur verte.
– Un outil informatif et éducatif réellement au service des consommateurs : plus facile à comprendre que les recommandations officielles de ne pas manger trop gras, trop salé ou trop sucré.
– Un antidote efficace contre le marketing nutritionnel : par exemple, les produits laitiers Taillefine et Paniers de Yoplait ont la même couleur. Des marques Spécial K ou Fitness qui revendiquent des atouts minceur ont le même équilibre nutritionnel que des Smacks, céréales standard pour enfants.
Cependant, le système a également des limites. En effet, il est basé sur une quantité de 100 g de produit et ne tient donc pas compte de la taille des portions. Ce code ne reflète pas tous les critères qui font la qualité d’un produit, il est basé uniquement sur la nutrition.
L’ANIA de son côté refuse la « médicalisation » de l’alimentation et s’oppose à ce code couleur (voir RDP du 24/02/2015).