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Céline Petit. D’après AJCN, Janvier 2015.
L’obésité abdominale et la lipémie postprandiale sont deux facteurs de risque de maladies cardiovasculaires et de mortalité qui sont influencés par le comportement alimentaire.
L’objectif des auteurs de cette étude était donc d’évaluer l’effet d’une supplémentation en protéines de lactosérum et en acides gras à chaîne moyenne (AGCM) sur le métabolisme lipidique postprandial de sujets souffrant d’obésité abdominale.
63 sujets adultes ont participé à cette étude randomisée en double aveugle qui a duré 12 semaines. Ils ont été répartis au hasard pour recevoir quotidiennement 60 g de protéines de lait (lactosérum ou caséine) et 63 g de matières grasses du lait (à teneur élevée ou faible en AGCM).
Les niveaux postprandiaux de différents paramètres ont été suivis pendant l’étude : triacylglycérol, apolipoprotéine B-48 (ApoB-48) située au niveau des lipoprotéines riches en triglycérides et caractérisant la lipémie postprandiale (chylomicrons), acides gras libres, insuline, glucose, glucagon, glucagon-like-peptide 1 (GLP-1) et peptide inhibiteur gastrique (GIP). Une analyse ANOVA à deux facteurs a été réalisée afin d’examiner la différence d’effet entre les deux types de protéines et les deux compositions en AGCM ainsi que leur éventuel effet d’interaction.
Les résultats de l’étude ont montré que le niveau d’ApoB-48 après digestion a diminué de manière significative après ingestion des protéines de lactosérum en comparaison avec la caséine (p=0,025) et ce, indépendamment de la composition en acides gras. Par ailleurs, la supplémentation en caséine a induit une augmentation significative du taux de GLP-1 postprandial par rapport aux protéines de lactosérum (p=0,003). Aucune différence n’a été constatée pour les autres paramètres quel que soit le type de protéines et la teneur en AGCM. Enfin, aucune interaction n’a été soulignée entre ces deux paramètres.
En conclusion, la supplémentation en protéines de lactosérum diminuerait le niveau des chylomicrons chez les personnes présentant une obésité abdominale suggérant ainsi un effet bénéfique sur le risque de maladies cardiovasculaires.
Référence : Mette Bohlet al.Dairy proteins, dairy lipids, and postprandial lipemia in persons with abdominal obesity : a 12-wk, randomized, parallel-controlled, double-blinded, diet intervention study. The American Journal of Clinical Nutrition. January 14, 2015.