Quand le bio laisse un goût amer

Guillaume THOMAS. D’après www.foodnavigator.com

Les logos « biologiques » sont souvent perçus de manière positive par le consommateur. Cependant, ce positionnement peut avoir un impact négatif quand, dans certains produits les «additifs» sont considérés comme bénéfiques.

Un groupe de recherche dirigé par le Dr Jonathan Schuldt de l’Université du Michigan, Etats-Unis, a constaté que certaines revendications, telle que la nécessité d’un bénéfice santé, peuvent conduire le consommateur le plus concerné par les problématiques environnementales à porter des appréciations négatives à l’égard des produits étiquetés «biologiques».

Deux études regroupant respectivement 215 et 156 participants ont évalué la perception de produits biologiques dans une variété de situations et de contextes par différents groupes de consommateurs.

Dans la première étude, les participants ont comparé les qualités intrinsèques d’aliments biologiques par rapport aux aliments conventionnels. Les résultats suggèrent que les produits organiques sont perçus comme plus sains mais moins savoureux que les aliments conventionnels, surtout parmi les participants faiblement concernés par les problèmes environnementaux.

Dans la seconde étude, 156 consommateurs ont évalué l’efficacité d’une même boisson fonctionnelle destinée à réduire la malnutrition mais étiquetée «biologique» ou non. L’analyse a montré que les consommateurs à forte préoccupation environnementale ont jugé la boisson moins efficace quand celle-ci est indiquée comme «biologique ». 

Les résultats de ces études suggèrent que, dans certaines circonstances, même les consommateurs qui sont prédisposés à favoriser une revendication éthique particulière peuvent évaluer de façon négative les produits portant cette revendication. 

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