Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 4 min

Céline Le Stunff. D’après l’avis AFSSA du 16 mai 2008 (2007-SA-0231)

La DGCCRF a demandé à l’AFSSA d’évaluer les risques liés à l’emploi des ingrédients listés dans le projet d’arrêté d’application du décret 2006-352. Ce projet concerne 32 substances, 230 matières végétales, 40 champignons et 14 algues. L’avis en question ici concerne en particulier l’utilisation d’algues dans les compléments alimentaires.

Concernant l’apport en iode, l’AFSSA estime que la dose journalière maximale recommandée de 150 μg (Cf arrêté du 9 mai 2006) est à conserver. Cette question avait été posée compte tenu de la richesse en iode de certaines algues. L’AFSSA souligne que l’utilisation d’algues ne semble par pertinente pour corriger la carence modérée en iode observée en France, en raison du caractère ponctuel de ce type de consommation et de la variabilité de la concentration en iode des algues.

Concernant le caractère comestible des algues citées et la nature des solvants pouvant être utilisés, l’agence distingue 2 cas :

– les 13 espèces pour lesquelles on dispose d’un recul de tradition de consommation, mais pour lesquelles les procédés d’extraction peuvent entraîner une concentration de certaines substances actives ou indésirables (la consommation via un CA est alors différente de l’usage traditionnel)
– le cas de Cetraria islandica, consommée en tradition médicinale dans plusieurs pays dont l’Islande. La tradition d’usage est limitée aux formes d’extrait aqueux (tisanes, décoctions…). Les autres formes (algue en l’état, poudre, extrait par des solvants plus lipophiles) pourraient conduire à un apport pour lequel on ne dispose pas de recul d’usage.

L’AFSSA rappelle que les usages et modes de préparation s’éloignant de la tradition ne peuvent être pris en compte, et que l’évaluation de l’innocuité d’une algue ou d’un extrait utilisé en CA ne peut se faire qu’à travers un dossier justificatif caractérisant les conditions de récolte, de production et d’utilisation du produit ainsi que sa composition chimique. La liste du projet d’arrêté ne peut donc constituer, à elle seule, une garantie en termes de sécurité sanitaire pour le consommateur dans le cadre d’utilisation d’algues dans les compléments alimentaires.