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Le microbiote intestinal chez les sportifs continue d’intriguer, notamment parce que les chercheurs le considèrent comme plus diversifié. Courant 2019, un article avait plus précisément identifié un enrichissement spécifique en Veillonella à la fois chez des souris soumises à un exercice physique, et confirmé chez des marathoniens. Les auteurs avaient considéré que cette bactérie assurait une meilleure performance physique, par sa capacité à convertir le lactate en propionate.

Dans cet article, d’autres chercheurs proposent une autre hypothèse par laquelle Veillonella spp pourrait conférer un réel bénéfice en termes de performance : sa capacité à convertir le nitrate inorganique en oxyde nitrique. Ce dernier est bien connu en physiologie humaine : il assure la vasodilatation des vaisseaux sanguins et, en lien avec le sport, il améliore la fonction mitochondriale et la force musculaire. Ce n’est pas par hasard que le Comité International Olympique (CIO) reconnaisse le nitrate inorganique comme substance naturelle permettant le développement musculaire.

La première étape se jouerait dans la cavité buccale, au sein de laquelle la conversion du nitrate en nitrite serait faite. Le nitrite serait, par la suite, converti en oxyde nitrique. Les chercheurs n’ont pas la preuve formelle que ce mécanisme soit impliqué dans la performance physique, en plus de celui démontré impliquant le lactate. En tous les cas, cela nécessiterait de la part des sportifs de choisir des aliments riches en nitrate inorganique (légumes feuilles, betterave).

 

Symbiotic bacteria enhance exercise performance.

Article publié le 23 mai 2020 dans le British Journal of Sports Medicine.

Lien (accès restreint) : http://dx.doi.org/10.1136/bjsports-2020-102094