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Anne-Sophie Malhère. D’après une étude parue dans Molecular Biology and Evolution, avril 2016.

Des chercheurs de l’Université de Cornell aux Etats-Unis ont mis en évidence une mutation génétique chez des populations végétariennes depuis des centaines de générations (en Inde, en Afrique et dans certaines régions d’Asie de l’Est). Cette mutation leur conférerait une capacité de synthèse endogène des acides gras polyinsaturés (AGPI) à longue chaine supérieure à la moyenne. Un avantage bien utile quand on sait que ces acides gras indispensables au bon fonctionnement du cerveau sont majoritairement présents dans des produits animaux. Une mutation génétique a également été observée chez les Inuits du Groenland, forts consommateurs de poissons et crustacés, mais celle-ci produit l’effet inverse. La « forme  végétarienne » de cette mutation n’a été relevée que chez 17 % des Européens du Nord qui, de par leur historique de consommation de lait, n’ont pas nécessairement eu besoin d’augmenter leur capacité de synthèse endogène des AGPI à chaine longue. En conclusion, ces résultats montrent que notre régime alimentaire pourrait se traduire dans nos gènes.


Référence :Kumar S. D. Kothapalli, Kaixiong Ye,  Maithili S. Gadgil, Susan E. Carlson, Kimberly O. O’Brien, Ji Yao Zhang, Hui Gyu Park, Kinsley Ojukwu, James Zou, Stephanie S. Hyon, Kalpana S. Joshi, Zhenglong Gu, Alon Keinan, and J.Thomas Brenna ; Positive Selection on a Regulatory Insertion–Deletion Polymorphism in FADS2 Influences Apparent Endogenous Synthesis of Arachidonic Acid ; Mol Biol Evol (2016)


Pour en savoir plus : doi: 10.1093/molbev/msw049