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Amine EL-ORCHE. D’après ClinicalTrials.gov, 2017

Des travaux, publiés en 2016, avaient montré un mécanisme inédit d’une molécule contenue dans la grenade (urolithine A). En effet, cette molécule, une fois transformée par les bactéries intestinales, était capable de lutter contre certains effets du vieillissement chez le ver C. elegans et les rongeurs.

Le premier essai chez l’homme s’est révélé concluant et ses résultats ont été présentés en avril lors de la Conférence internationale sur la recherche consacrée à la fragilité et la sarcopénie. Ils seront prochainement publiés dans The Journal of Frailty & Aging. L’étude a été réalisée chez des personnes âgées en bonne santé. Elle a été randomisée en double aveugle. L’expérience consistait à administrer, dans un premier temps, la molécule à des doses de plus en plus élevées (de 250 à 2000mg). Ensuite, les participants ont reçu un traitement (avec des doses de 250 mg à 1000 mg) durant 4 semaines et les chercheurs ont évalué leur impact sur des marqueurs spécifiques.

Les résultats ont montré que l’urolithine A augmentait significativement les marqueurs de l’activité mitochondriale et de la fonction musculaire. Ces deux dernières sont très associées puisqu’il existerait selon les auteurs un lien fort entre la faible mobilité des personnes âgées et le déclin de la fonction mitochondriale dans le muscle squelettique.

Les auteurs indiquent que ces résultats correspondent à la première phase destinée à vérifier la tolérance de la molécule et à déterminer sa biodisponibilité et son effet. Les résultats restent à prouver sur d’autres patients lors des prochaines phases d’essais cliniques et les mécanismes physiologiques en cause restent à déterminer.

Référence : ClinicalTrials.gov