Sylvanie Séret. D’après Nutrition Journal de janvier 2010.
Lors d’études d’observation, l’anémie et une déficience en fer ont été associées à des déficits cognitifs, suggérant qu’une supplémentation en fer pourrait améliorer la fonction cognitive. Celle-ci comprend la concentration, l’intelligence, la mémoire, les capacités psychomotrices et la réussite scolaire.
Cette méta-analyse recoupe plusieurs bases de données et regroupe des publications jusqu’à novembre 2008. L’extraction des données ainsi que l’évaluation de leur validité ont été dupliquées, et la différence moyenne standardisée (SMD) a été employée.
Quatorze essais cliniques, contrôlés et randomisés, réalisés sur des enfants de plus de 6 ans, des adolescents et des femmes sont inclus dans cette méta-analyse. Aucun essai sur des hommes ou des personnes âgées n’a été trouvé. Les résultats montrent qu’une supplémentation orale en fer améliore l’attention et la concentration, indépendamment du statut en fer de base (SMD 0.59, 95% CI 0.29 to 0.90) sans hétérogénéité. Dans les groupes de personnes anémiques, la supplémentation améliore le quotient intellectuel (QI) de 2,5 points (95% CI 1.24 to 3.76), mais n’a pas d’effet sur les participants non anémiques, ou sur la mémoire, les capacités psychomotrices ou la réussite scolaire. Cependant, le funnel plot indique la présence modeste de biais.
En conclusion, la supplémentation en fer améliorerait l’attention, la concentration et le QI, mais des travaux supplémentaires, en aveugle, sur une période plus longue, à différents âges sont requis pour apporter cette confirmation.
Référence : Martin Falkingham, Asmaa Abdelhamid, Peter Curtis, Susan Fairweather-Tait, Louise Dye and Lee Hooper, The effects of oral iron supplementation on cognition in older children and adults: a systematic review and meta-analysis, Nutrition Journal 2010, 9:4doi:10.1186/1475-2891-9-4.