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L’obésité est un des principaux facteurs de risque de développer un diabète de type 2. Ce dernier est essentiellement lié au développement d’une résistance à l’insuline. Dans ce contexte, la prise alimentaire est particulièrement importante et son effet sur le métabolisme est significatif.

L’objectif de ce travail était d’étudier l’impact de la variation de composition d’un repas sur la glycémie postprandiale et la réponse hormonale chez des individus avec ou sans diabète de type 2.

Pour cela, 21 patients diabétiques et 21 volontaires non-diabétiques ont été recrutés. Les repas tests étaient isocaloriques et comprenaient de la viande rouge, des pommes de terre et des légumes. La quantité de chaque élément était ajustée pour obtenir quatre repas différents :

  • Repas riche en glucides
  • Repas riche en fibres
  • Repas riche en lipides
  • Repas riche en protéine

Pour les deux premiers repas, des baies sucrées étaient ajoutées afin d’équilibrer la composition. Les volontaires ont ingéré chacun de ces repas de façon aléatoire et des prélèvements sanguins ont été effectués à plusieurs reprises.

L’ingestion d’un repas riche en protéines ou en lipides produit une réponse postprandiale plus faible en glucose et pour le ratio insuline:glucagon (IGR) comparé aux repas riches en fibres et glucides. Le repas riche en fibre augmentation l’aire sous la courbe (AUC) des patients diabétiques comparés aux sujets non-diabétiques, mais il réduisait l’AUC de l’IGR chez les sujets diabétiques.

Certaines limites sont à noter dans cette étude. Il faut relever que la source de protéines proposée était une protéine animale, or, il a été montré que les protéines animales pouvaient augmenter le risque de diabète de type 2 notamment chez les femmes obèses. Il aurait été intéressant de s’intéresser aux effets des protéines végétales. De plus, certains régimes comportaient des sucres ajoutés afin de garder les régimes isocaloriques, mais cela pourrait avoir un impact sur le métabolisme postprandial.

En conclusion, les auteurs estiment que cette étude a montré qu’un repas riche en protéine (et pauvre en glucides) avait un effet postprandial plus bénéfique que de repas riches en glucides, lipides ou fibres. Cet effet était d’autant plus important pour les diabétiques avec une glycémie bien contrôlée et pour les individus sans diabètes, mais avec un IMC élevé.

 

« A protein-rich meal provides beneficial glycemic and hormonal responses as compared to meals enriched in carbohydrate, fat or fiber, in individuals with or without type-2 diabetes »

Article publié le 04 juillet 2024 dans Frontiers in Nutrition

Lien (article en accès libre) : 10.3389/fnut.2024.1395745