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Clarisse Lemaitre. D'après la newsletter ENVI du Parlement Européen, juin 2017
Les quotas sucriers, qui existent en Europe depuis 1968, prendront fin le 1er octobre 2017. A la manière des quotas laitiers, ils avaient pour objectif de garantir les niveaux de production et donc les prix. La disparition de ces quotas profitera notamment à la production d’isoglucose, ou sirop à haute teneur en fructose (SHTF), un sucrant issu de l’hydrolyse du blé ou du maïs, avec des projections tablant sur une production multipliée par 3 entre 2016 et 2025.
La commission ENVI (environnement, santé publique et sécurité alimentaire) du Parlement Européen s’inquiète de cette possible déferlante d’isoglucose sur le marché européen et demande à la Commission Européenne de s’exprimer sur le sujet. Elle rappelle notamment que les sirops à haute teneur en fructose ont été reliés à un grand nombre de problèmes de santé publique, notamment aux Etats-Unis où leur consommation (via les produits transformés) est la plus importante : maladies cardio-vasculaires, obésité, troubles dépressifs…
L’EFSA, dans un avis de 2011, rappelait qu’une forte consommation de fructose pouvait amener des troubles métaboliques comme une dyslipidémie, une résistance à l’insuline ou encore une augmentation de l’adiposité viscérale, tout en accordant l’allégation “La consommation de denrées contenant du fructose entraîne une hausse de la glycémie inférieure à celle qu’entraîne la consommation de denrées contenant du saccharose ou du glucose.” L’agence européenne prévoit une réévaluation de l’impact sanitaire de la consommation de sucres ajoutés (dont les sirops de sucre) d’ici 2020.