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Le sucre est la nouvelle bête noire de l’alimentation. On le sait, l’excès de sucre est mauvais pour la santé. Mais à l’heure des édulcorants, du nutri-score et des notions d’ultra-transformation où en sont les français dans leur consommation ? L’ANSES a fait le bilan des aliments transformés et de leur composition en sucres entre 2008 et 2020.
La lutte contre l’obésité et le diabète passe par une réduction des sucres ajoutés dans les aliments. C’est ce que souligne l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans son rapport sur l’évolution de l’utilisation des ingrédients sucrants et édulcorants dans les produits transformés. Cette analyse, portant sur plus de 54 000 produits entre 2008 et 2020, montre une diminution de l’utilisation de ces ingrédients au cours de la dernière décennie, notamment des sirops de sucre et des édulcorants.
Les ingrédients sucrants sont largement répandus, présents dans la plupart des produits, même ceux traditionnellement salés. L’Anses note cependant une baisse de leur utilisation, en particulier dans les produits salés. Les édulcorants, notamment l’aspartame, sont de moins en moins utilisés, ce qui reflète une tendance à privilégier des ingrédients perçus comme plus naturels.
L’étude souligne également la complexité de repérer les sucres ajoutés, qui se cachent derrière une multitude de termes sur les emballages. Cependant, cette diminution de l’utilisation des ingrédients sucrants ne garantit pas une réduction de la teneur totale en sucres des produits, car les formulations peuvent varier. C’est pourquoi l’Anses et l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) réalisent des études sur les teneurs en sucres pour différents groupes d’aliments.
Une des études sectorielles menées par l’Anses concerne les boissons rafraîchissantes sans alcool. Entre 2010 et 2019, une diminution des teneurs en sucres a été observée, en partie grâce à des mesures visant à réduire les taux de sucres. Cependant, il reste encore des marges de réduction possibles pour ces produits.
Enfin, une consommation excessive de sucres est associée à plusieurs problèmes de santé, notamment l’obésité, le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Les recommandations de l’Anses visent à limiter la consommation de sucres chez les adultes et les enfants, mais les données montrent que de nombreux individus dépassent ces seuils, ce qui souligne l’importance continue de sensibiliser le public à une alimentation équilibrée.
Sources :