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A partir de l’étude NutriNet-Santé, menée sur 17 187 participants entre 2014 et 2022, un groupe de scientifique ont mis en lumière des changements notables dans les habitudes alimentaires des Français. Ils ont analysé les trajectoires alimentaires à travers 23 groupes d’aliments pour évaluer l’évolution des choix alimentaires.

Les résultats offrent des pistes pour orienter les politiques publiques vers une transition alimentaire durable. Des initiatives ciblées, adaptées aux disparités socio-économiques et culturelles, pourraient accélérer l’adoption de régimes plus sains et respectueux de l’environnement.

 

Changements dans la consommation

Certains aliments considérés comme sains ont vu leur consommation augmenter au fil du temps : les noix (+59 %), les légumineuses (+22 %) et les produits céréaliers complets (+7 %). À l’inverse, la consommation de viandes rouges (-19 %), de céréales raffinées (-18 %) et de boissons sucrées (-15 %) a diminué. Toutefois, des tendances opposées ont émergé au cours de la période : la consommation de plats préparés (+16 %) et de viandes transformées (+35 %) a significativement augmenté.

Facteurs socio-économiques et disparités

Les différences socio-économiques jouent un rôle clé. Les étudiants et les catégories socio-professionnelles supérieures ont adopté davantage d’aliments d’origine végétale. En revanche, les personnes à faible niveau d’éducation consomment davantage de viandes transformées (+8 % à la base). Cependant, sur huit ans, la consommation de légumineuses a progressé de 36 % parmi les professions intermédiaires, tandis que les céréales complètes ont enregistré une hausse notable chez les étudiants (+29 %).

Différences entre genres

L’analyse révèle également des différences selon le genre. Les femmes consomment plus fréquemment des aliments sains, comme les légumes (+25 %) et les noix (+85 %), tandis que les hommes privilégient les produits animaux et les plats énergétiques. Par exemple, la consommation de viandes transformées a augmenté davantage chez les hommes que chez les femmes au cours de la période.

Indices de qualité alimentaire

L’amélioration globale des habitudes alimentaires se reflète dans l’augmentation des scores du Comprehensive Diet Quality Index (cDQI). Cette progression résulte de la réduction des aliments peu sains, comme les viandes rouges, et de l’augmentation des produits d’origine végétale.

 

Cette étude propose des éléments clés pour une réflexion stratégique et personnalisée, visant à promouvoir une transition durable des habitudes alimentaires.

 

Source : Toujgani H, Berlivet J, Berthy F, et al. Trajectoires alimentaires des adultes français de la cohorte NutriNet-Santé au fil du temps (2014-2022) : rôle des facteurs socio-économiques. British Journal of Nutrition . 2024;132(9):1184-1193. doi:10.1017/S0007114524002514