Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 4 min

Céline Le Stunff. D’après les résultats publiés le 4 déc. 2012

Associées au beurre de cacao, certaines matières grasses végétales (illipé, huile de palme, sal, karité, kokum gurgi et noyaux de mangue) sont autorisées dans la fabrication des produits de chocolat dans la limite de 5%. La DGCCRF a choisi de vérifier cette utilisation lors de sa dernière enquête.

Réalisés dans 16 DDPP (9 régions), les contrôles effectués aux stades de la première mise sur le marché (fabricants industriels, entreprises artisanales, importateurs et grossistes) et de la distribution (artisans, franchisés, revendeurs, GMS et commerces de détail) ont ciblé de très nombreuses marques de fabricants ou de distribution (pays tiers, membres de l’UE ou marques nationales). En complément des prélèvements (80 échantillons analysés par le laboratoire de Bordeaux), des contrôles documentaires ont permis de vérifier la composition des matières premières et des produits finis.

A la lecture des résultats d’analyse, 55 échantillons se sont révélés conformes, 7 non conformes, 15 à surveiller. Pour les 3 derniers il n’a pas été possible de déterminer si la matière grasse laitière présente dans le chocolat d’enrobage était ou non due à la migration du fourrage vers le chocolat. De façon générale, l’enquête a montré que le recours aux matières grasses de substitution n’est pas fréquent : seulement six produits en contenaient, en faible quantité ou de façon non quantifiable, soit 7,5 % des prélèvements. Ce faible taux peut s’expliquer par l’habitude bien ancrée chez le consommateur français de privilégier le chocolat pur beurre de cacao, habitude susceptible de dissuader les opérateurs d’utiliser d’autres produits.

Les enquêteurs se sont également intéressés à l’étiquetage des produits finis. Ils ont constaté dans ce domaine deux faits majeurs de nature à fausser l’information des consommateurs :

  • un étiquetage mentionnait des listes d’ingrédients non différenciées pour des bonbons de chocolat fourrés alors qu’une présentation sous forme de deux listes spécifiques énonçant clairement la composition du chocolat d’enrobage et celle du fourrage aurait permis d’éviter toute confusion,
  • dans une tablette de chocolat noir, une mention « chocolat pur beurre de cacao » voisinait avec l’annonce dans la liste des ingrédients, de la présence de 3,3 % de beurre concentré.