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En 2020, une étude portant sur l’évaluation de la consommation végétarienne, mandatée par FranceAgriMer, a été lancée par l’Ifop. L’objectif était d’évaluer l’impact d’une telle consommation sur les filières animales et végétales. Les résultats sont parus le 20 mai.
84 % des 15 000 Français interrogés déclarent prendre en compte l’impact de leur consommation sur leur santé, 78 % privilégient les produits locaux ou plus rémunérateurs pour les producteurs et 82 % essayent de consommer moins mais mieux. Bien que la viande occupe une place importante dans le régime alimentaire des Français, de plus en plus mettent en question ce mode de consommation. Si 89 % aiment la viande et 79 % pensent que qu’elle est nécessaire pour être en bonne santé, 68 % estiment que les Français en mangent trop.
Bien qu’elle gagne du terrain, la part des régimes alimentaires sans viande est encore marginale. 61 % des omnivores et 40 % des flexitariens ne souhaitent en effet pas devenir végétariens car ils aiment trop la viande ou le poisson pour s’en passer. Ainsi, seuls 2,2 % des Français ont un régime sans viande (pescetarien, végétarien ou vegan), 24 % se considèrent flexitariens dont 7 % qui consomment de la viande quotidiennement, 12 % plusieurs fois par semaine et 5 % une fois par semaine ou moins. Chez les omnivores (74 %), 8 % limitent leur consommation à moins d’une fois par jour et 5 % en consomme quotidiennement. Ce sont surtout les jeunes qui auraient cette volonté d’aller vers un régime plus restrictif (18 % des 15-34 ans contre 10 % des 50-70 ans) avec un profil plutôt féminin, urbain et diplômé. Leurs motivations sont le bien-être animal (pour 68 % des végétariens, vegan et pescetariens) et le manger mieux pour sa santé (56 % des flexitariens et 50 % des omnivores qui limitent leur consommation de viande).
Ces régimes plus ou moins restrictifs présentent des contraintes. 77 % des végétariens, pescetariens et vegans délarent avoir des difficultés à suivre leur régime. Parmi eux les vegans rencontrent le plus de difficultés, en lien avec l’accès à l’offre. En comparaison seul 57 % des flexitariens (qui consomment 1 fois par semaine ou moins) ont des difficultés. Une des difficultés qui ressort pour les flexitariens est de trouver des idées de recettes pour remplacer les protéines animales.
Parmi les Français interrogés 56% estiment que la viande a un impact négatif sur l’environnement, 14 % des végétariens et 17 % des flexitariens ou omnivores (limitant leur consommation) le citent comme principale motivation. Une réponse à cela pourrait être la viande in vitro, autrement dit la viande cultivée en laboratoire. Cette culture présente une alternative à l’élevage qui a un impact environnemental élevé, une étude a été réalisée par Szejda et al sur ce sujet et est parue cette année dans le magazine Foods. Les résultats ont montré que les jeunes seraient plus enclins à consommer ce type de viande et que 89 % en ont une vision positive. En moyenne, pour les personnes ayant participés à l’étude, la viande in vitro pourrait représenter 40% de leur alimentation future. L’étude conclu en nuançant avec le fait qu’une grande partie des consommateurs restent attachés à la viande d’élevage.
https://www.mdpi.com/2304-8158/10/5/1050
Crédits : ifop.com