Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 5 min

Le régime « planétaire » (« Planetary Health Diet », PHD) propose en 2019 par la commission EAT-Lancet vise à concilier les enjeux nutritionnels et planétaires. Les régimes à base de plantes ont déjà montré des effets positifs sur le risque d’obésité et notamment une modération des risques génétiques de développer de l’obésité.

L’objectif de cette étude était d’évaluer si l’adhérence au régime EAT-Lancet jouait un rôle dans la médiation de la susceptibilité génétique à l’obésité.

Pour cela, les auteurs se sont appuyés sur une cohorte canadienne visant à étudier les déterminants environnementaux, génomiques et de style de vie des maladies chroniques. Cette cohorte comprenait des adultes âgés de 40 à 69 ans recrutés en 2009-2010 et ayant effectué une autre visite de contrôle en 2016.
L’adhérence au régime PHD était calculée par un score allant de 0 à 150. Chaque groupe d’aliments étant noté de 1 à 10 ou de 1 à 5. Plus le score était élevé plus l’adhérence était importante. À partir d’ADN extrait dans le sang et dans la salive des participants, deux scores de risque polygéniques ont été établis.

Une adhérence plus élevée au PHD était associée à une diminution de l’IMC, du tour de taille et du pourcentage de masse grasse sans qu’il n’y ait de différences entre hommes et femmes. La consommation de noix, fruits, légumes, et céréales complètes étaient négativement associées avec l’obésité alors que les tubercules, les pommes de terre, et les produits animaux étaient positivement associés avec l’obésité. L’association la plus forte étant avec la viande rouge.

Les trois paramètres de l’obésité étaient associés avec les scores de risques polygéniques. Il n’y avait en revanche pas d’association significative entre ces scores et l’adhérence au PHD. Les analyses de médiation causale n’ont pas montré de modération de la susceptibilité à l’obésité par l’indice PHD. La consommation de viande rouge modérait l’association entre l’un des scores de risque polygénique et les paramètres mesurés d’obésité. Une tendance était aussi visible pour un effet de modération de la consommation de céréales entières sur l’association entre paramètres de l’obésité et risque polygénique.

→ En conclusion, les résultats suggèrent que le suivi du régime EAT-Lancet pourrait être utile pour prévenir et gérer l’obésité. Certains groupes d’aliments jouant un rôle dans la susceptibilité génétique à l’obésité, les futures recommandations nutritionnelles issues du régime PHD pourraient être bénéfiques pour les personnes obèses avec de hautes susceptibilités génétiques.

 

« Relationships between the Planetary Health Diet Index, its food groups, and polygenic risk of obesity in the CARTaGENE cohort »

Article publié le 31 décembre 2024 dans Nutrition & Metabolism

Lien (article en accès libre) : doi.org/10.1186/s12986-024-00890-0

Photos d’illustration issues des banques d’images Pixabay et Pexels. Crédit : Michal Jarmoluk