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Les aliments ultra-transformés (AUT) se sont imposés dans l’alimentation moderne, et leur consommation est associée à des risques cardiométaboliques accrus. Une question clé est de savoir si l’on peut améliorer rapidement la santé cardiométabolique en abaissant la part d’AUT tout en restant conforme aux recommandations alimentaires américaines et sans imposer de restriction calorique formelle.

L’étude visait à tester si deux périodes d’alimentation contrôlée, pauvres en AUT mais alignées sur les recommandations, pouvaient réduire les apports énergétiques spontanés et améliorer les marqueurs cardio-métaboliques, indépendamment de la source principale de protéines (omnivore vs lacto-ovo-végétarien)

Pour cela, les auteurs ont mis en place un essai randomisé, contrôlé, en cross-over, mené chez des adultes américains (environ 30 participants âgés de plus de 65 ans). Chaque participant recevait pour deux séquences de 8 semaines de menus pauvres en AUT, l’une omnivore (viande porcine), l’autre lacto-ovo-végétarienne, séparées par un wash-out de 2 semaines. Puis, ils ont été revus environ 1 an après le retour à une alimentation habituelle. Les deux régimes étaient appariés en macronutriments et conformes aux recommandations et la consommation était ad libitum.

Pendant chaque période, les participants ont, spontanément, réduit l’apport énergétique et la densité énergétique, avec des baisses du poids, de l’IMC et du tour de taille. Des améliorations significatives ont été observées sur le profil lipidique, la glycémie à jeun et l’insulinorésistance (HOMA-IR). Les effets ont été similaires entre les deux sources de protéines lorsque l’on maintient une alimentation pauvre en AUT et conforme aux recommandations. Au suivi à 1 an après le retour au régime habituel, la part d’AUT et plusieurs marqueurs sont revenus vers les niveaux de base.

→ En conclusion, réduire fortement les aliments ultra-transformés tout en respectant les recommandations nutritionnelles entraîne une baisse spontanée de l’apport énergétique et une amélioration de multiples indicateurs cardio-métaboliques chez des adultes âgés, et ce quel que soit le profil protéique principal (omnivore ou lacto-ovo-végétarien).

 

« Impacts of minimally-processed omnivorous vs lacto-ovo-vegetarian diets on insulin sensitivity, lipid profile, and adiposity in older adults: Secondary findings from a randomized crossover feeding trial »

Article publié le 28 octobre 2025 dans Clinical Nutrition

Lien (article en accès libre) : https://doi.org/10.1016/j.clnu.2025.10.010

Photos d’illustration issues de la banque d’image Picryl. Crédit : NIH