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Charlotte Jéhanno. D’après le rapport de l’EFSA mis en ligne le 6 novembre 2009.
L’EFSA a publié le 6 novembre dernier un rapport sur l’analyse des risques et bénéfices de l’enrichissement des aliments en acide folique. Ce rapport présente les résultats et conclusions des activités du groupe de travail du projet ESCO (projet européen de coopération scientifique) qui s’est penché sur le sujet en 2008.
Les discussions menées par le groupe de travail portaient sur les points suivants : l’enregistrement national des anomalies congénitales, la prévalence des anomalies du tube neuronal (ATN), l’apport alimentaire recommandé en folates, les pratiques d’enrichissement volontaire et obligatoire en acide folique des aliments dans les pays européens et enfin le rapport entre acide folique et risque de cancer.
Concernant la réduction du risque d’ATN, des études sur l’homme ont montré le bénéfice lié à la consommation d’acide folique sur ces anomalies. Ainsi, la recommandation pour les femmes enceintes d’une supplémentation quotidienne de 400µg d’acide folique est maintenue, bien que les données sur la prévalence de l’ATN ne soient pas disponibles dans tous les pays européens.
Le rapport indique que l’enrichissement volontaire des aliments en acide folique est variable selon les pays. D’autre part, l’enrichissement n’est obligatoire dans aucun pays d’Europe.
Des études épidémiologiques ont montré le bénéfice d’une consommation importante en acide folique dans la réduction du risque de maladie cardiovasculaire (MCV). En revanche, des études de supplémentation en acide folique chez l’homme, n’ont pas démontré d’effets bénéfiques sur la réduction du risque de maladies chroniques.
Enfin, les données épidémiologiques et les études sur l’homme sont insuffisantes pour pouvoir établir un lien entre la consommation d’acide folique et le risque de cancer.