Oméga 3, fonctionnement cérébral, mémoire et vision, avis de l’AFSSA

Nazila Senehipour, d’après un avis publié par l’AFSSA, 14 février 2008.

Le 14 février, l’AFSSA rendait un avis sur le fondement scientifique des allégations relatives au fonctionnement cérébral, à la mémoire et à la vision pour une matière grasse allégée à tartiner ou à cuire enrichie en oméga 3.

La totalité des acides gras oméga 3 contenus dans ce produit sont des acides alpha linolénique (ALA), cette matière grasse ne contient pas d’AGPI à longue chaîne. L’AFSSA souligne que les apports en DHA et en EPA dans la population française adulte sont adéquats, mais qu’il existe un risque de déficience d’apport en ALA.

Dans des conditions physiologiques normales, le cerveau et la rétine ne contiennent pas ou très peu d’ALA et d’EPA. Seul le DHA s’incorpore dans les membranes cérébrales et rétiniennes, pas l’EPA ni l’ALA. Le DHA qui parvient au cerveau et à la rétine est principalement d’origine alimentaire.

L’AFSSA estime que l’ensemble des données convergent vers un effet bénéfique du DHA dans la fonction visuelle et la fonction cérébrale. Cependant, l’effet n’a été montré que dans le cadre d’une supplémentation en DHA qui aboutit à une augmentation significative de son taux dans le cerveau et la rétine. Cet effet est spécifique au DHA et ne peut être extrapolé à l’ensemble des oméga 3.

De plus, les études épidémiologiques ne permettent pas d’établir un lien direct entre un déficit alimentaire en oméga 3, et notamment en ALA, et des altérations des facultés cognitives et visuelles.

Les allégations suivantes ne sont donc pas justifiées.
« les oméga 3 participent au bon fonctionnement cérébral »
« les oméga 3 sont bons pour la mémoire »
« les oméga 3 interviennent dans nos jeunes années pour assurer le bon développement de notre capacité visuelle et nous accompagnent à l’âge adulte pour la maintenir »

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