Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite
Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.
Temps estimé - 4 min
Alors que l’obésité et le surpoids touchent de plus en plus d’enfants dans le monde, 17% en 2015 d’après une récente enquête de Santé Publique France contre 3% dans les années soixante, le marketing alimentaire continue de promouvoir des aliments dont la consommation devrait être limitée (voir article Santé Publique France : des enfants et ados trop exposés aux publicités pour des produits gras, salés et sucrés). Une première alerte de la société civile avait pourtant été émise il y a 13 ans, sans grand changement de la part des industriels.
Sept associations de consommateurs, de fédérations de parents d’élèves, d’associations familiales, de malades et de santé environnementale ont alors lancé une pétition intitulée ‘Eteignons la pub pour la malbouffe !’ pour mettre fin à cette “dérive marketing”. Elles exigent une loi d’encadrement visant à interdire la promotion, sur l’ensemble des chaines de télévision publiques et privées, généralistes et thématiques, mais aussi sur Internet, d’aliments destinés aux enfants et ayant un NutriScore ‘D’ ou ‘E’.
Cette demande s’appuie sur les résultats d’une enquête réalisée par l’UFC-Que choisir, l’une des 7 associations participantes. Le visionnage de programmes de télévision destinés aux enfants et l’analyse de plus de 7000 spots publicitaires ont permis de mettre en avant deux points alarmants :
- Il y a surabondance de produits trop gras, trop sucrés et trop salés. Sur 200 produits promus par les spots publicitaires, 88% de ceux destinés aux enfants ont un Nutriscore ‘D’ ou ‘E’ contre 43% pour les aliments tous publics. Parmi eux, ce sont surtout des produits issus de la restauration rapide, les confiseries et le chocolat.
- Les enfants sont une cible privilégiée pour laquelle la pression marketing reste élevée que ce soit sur une chaîne thématique privée telle que Gulli ou sur des programmes tous publics de chaînes généralistes.
De ce constat, et aux vues de la crise sanitaire actuelle ayant relevé la vulnérabilité potentielle des personnes atteintes d’obésité, l’encadrement du marketing par la loi se voit urgent et fut alors appuyé, entre autres, par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Le projet porté prévoit également la remise d’un guide pratique pour les parents, contenant des conseils nutritionnels et ayant pour objectif de les sensibiliser à l’outil nutritionnel NutriScore.
Pour signer la pétition : https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-obesite-infantile-eteignons-la-pub-pour-la-malbouffe-n82671/
Sources : https://www.fcpe.asso.fr/sites/default/files/2020-09/200916_CP%20commun%20Marketing%20Alimentaire.pdf ; https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/09/16/l-ufc-que-choisir-demande-de-mieux-encadrer-les-publicites-alimentaires-destinees-aux-enfants_6052362_1651302.html