Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite
Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.
Temps estimé - 5 min
Dans une société vieillissante, la prévention de la sarcopénie est importante pour que les personnes âgées vivent le plus longtemps possible en bonne santé. La sédentarité et le statut nutritionnel sont deux facteurs importants, car ils sont associés au développement de la sarcopénie. C’est pourquoi, il est nécessaire de mettre en place des programmes personnalisés d’activité physique et de conseils nutritionnels.
L’objectif de cette étude était de proposer un outil d’évaluation permettant de facilement élaborer des programmes personnalisés aux personnes âgées en fonction de leur statut nutritionnel et de leur santé physique.
Les auteurs se sont appuyés sur les volontaires d’une cohorte appelée COGFRAIL, comprenant environ 300 personnes âgées (plus de 70 ans) fragiles, présentant une légère déficience cognitive et étant autonome pour leurs activités quotidiennes. À ces sujets, plus de 700 patients suivis au Gérontopôle de Toulouse ont été ajoutés afin de conforter les analyses.
Les sujets devaient remplir un mini-questionnaire nutritionnel. Ce questionnaire permet de classer les sujets selon leur statut nutritionnel :
- Bien nourri (score supérieur ou égal à 24 points)
- Risque de malnutrition (score entre 17 et 23 points)
- Malnutrition (score inférieur à 17 points)
Pour les besoins de cette étude, un seul seuil (24 points) a été défini pour définir une population avec un statut nutritionnel normal et une avec un statut nutritionnel pauvre. Le déficit en protéine et en calorie a été calculé.
La forme physique des sujets était évaluée via le SPPB (Short Physical Performance Battery). Les volontaires étaient classés selon leur score (0-6, 7-9, 10-12). Un score plus élevé étant signe d’une meilleure performance physique.
Au total, 1 002 patients ont été inclus dans cette étude. Les résultats ont montré que les sujets ayant le score SPPB le plus faible et un statut nutritionnel appauvri ont des paramètres cliniques plus mauvais que les autres. Leur vitesse de marche et leur force de préhension étaient diminuées et ils présentaient un déficit en protéine d’environ 20 g/jour et un déficit calorique d’environ 225 kcal/jour. Au contraire, le groupe avec le meilleur score physique et le meilleur statut nutritionnel ne présentait aucun déficit en protéine ou en calories comparé aux recommandations.
Sur la base de ces résultats, l’article décrit plusieurs scénarios de prise en charge des personnes âgées en fonction de leur statut nutritionnel et de leurs capacités physiques (voir image ci-contre). Selon les six catégories, différents apports en protéines sont recommandés et des exercices sont prescrits à la maison ou via un professionnel.
En conclusion, cette étude a permis de mettre en place un algorithme permettant d’identifier les personnes âgées à risques et pouvant bénéficier de conseils nutritionnels et d’activité physique. Cette méthode doit encore être validée dans d’autres centres et à plus grande échelle.
« Easy-to-Use Guidelines on Protein Intake and Physical Activity Recommendations Derived from the COGFRAIL Study and the Toulouse Frailty Clinic »
Article publié le 08 avril 2025 dans Nutrients
Lien (article en accès libre) : https://doi.org/10.3390/nu17081294
Photo d’illustration issues de la banque d’images Pixabay. Crédit : Sabine van Erp