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En période de crises économiques et d’incertitudes, la gourmandise demeure une valeur refuge. Les produits sucrés résistent mieux à l’inflation que les autres produits de grande consommation, offrant un plaisir abordable, selon Emily Mayer de Circana. Cependant, l’excès de produits sucrés a des effets néfastes sur la santé, et on constate d’ailleurs que l’épidémie d’obésité ne cesse de progresser (passant de 8,5 % à 17 % entre 1997 et 2020).
Le rôle du Nutri-score, introduit en 2017, est de fournir une information nutritionnelle simplifiée, permettant ainsi aux consommateurs de choisir des produits plus sains. Cependant, son affichage reste volontaire (environ 1000 entreprises françaises l’auraient adopté – Source Oqali), et il semble qu’un produit sucré sur cinq seulement affiche le Nutri-score sur son emballage. Une nette différence est observée entre les segments d’épicerie sucrée, par exemple, 96 % des céréales pour petit-déjeuner vendues en 2022 affichent le Nutri-Score, tandis que pour les confiseries, seulement 19 % des produits en sont pourvus.
Aujourd’hui, les fabricants d’épicerie sucrée intègrent le Nutri-Score dans leur brief R&D dans le but d’améliorer les recettes ou de créer des recettes avec de meilleures notes. Cependant, les fabricants de confiseries et de chocolat sont moins enclins à adopter le Nutri-score.
Un nouveau mode de calcul plus sévère entrera en vigueur en janvier 2024, principalement axé sur la réduction de sucre, ce qui affectera davantage les produits sucrés. Cela pourrait entraîner une baisse des produits notés A et B et une hausse des produits notés D et E. Les fabricants cherchent des moyens d’améliorer leurs recettes, mais certaines catégories sont confrontées à des défis en raison de leur teneur en beurre et en sucre. Par exemple, dans certains produits, il est difficile de réduire la teneur en sucre en dessous de certains seuils, car cela affecterait la texture ou la cuisson.
De plus, il est important de noter que le nouveau mode de calcul du Nutri-Score, qui entrera en vigueur en janvier 2024, intégrera également des informations sur l’ultra-transformation des aliments.
Le collectif En Vérité, composé de marques alimentaires, milite pour rendre le Nutri-score obligatoire et pour plus de transparence nutritionnelle et environnementale. Cependant, il va falloir rester vigilant quant à la transition vers le nouveau Nutri-score qui pourrait être déroutante pour les consommateurs, car pendant deux ans, l’ancien algorithme et le nouveau coexisteront dans les rayons.
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