Même si le contexte actuel est délicat, volatilité du cours des matières premières, pression sur les prix et rétrécissement des marges, la BVP connait une croissance positive au détriment de l’artisanat.
Trois facteurs guident aujourd’hui les opérations de croissance externe : la volonté d’étendre ses positions à l’international, la diversification de l’offre produits, l’atteinte d’une taille suffisante pour mieux résister aux variations de cours. Outre la capacité de renouvellement des différents débouchés commerciaux (notamment avec l’essor de la restauration rapide), les deux grands catalyseurs de la croissance pour les industriels sont l’innovation et l’international.
Les tendances de consommation évoluent avec des attentes pour des produits à connotation santé avec un profil nutritionnel amélioré, des produits premium, le clean label, des créations hybrides en pâtisserie, le nomadisme, la qualité gustative, des produits pratiques et faciles à mettre en œuvre en BtoB, etc. Tous ces produits sont autant d’axes d’innovation sur lesquels les industriels doivent se positionner. Les innovations permettent de garder une marge de manœuvre dans une négociation prix toujours difficile avec la grande distribution et de se différencier des marques propres. Par exemple, chez Jacquet Brossard, l’objectif est d’avoir au moins 15% des volumes réalisés issus d’innovations de moins de 3 ans, et plus de 75% de la croissance impulsée par l’innovation.
La DGCCRF exige désormais, dans son souci de mieux informer le consommateur que l’étiquetage public mentionne la présence d’alcool dès lors que ce dernier introduit un rôle « technologique » (propriété conservatrice) dans le produit. Pour rappel de nombreux acteurs utilisent cette pulvérisation après cuisson et avant emballage des produits pour mieux maitriser et allonger la durée de conservation.
Rappelons que la DGCCRF reconnait une distinction entre la présence d’alcool éthylique dans la masse (à raison de 12 g par kg), qui ne nécessite pas d’étiquetage, et la pulvérisation après cuisson sur produits finis, qui nécessite un étiquetage.
Cette obligation peut avoir une incidence sur les ventes, certains consommateurs pouvant refuser les produits où est mentionnée la présence d’alcool.
Pour l’instant, elle accorde un délai de grâce de 6 mois (jusqu’au 31 juillet 2016) pour que les fabricants concernés se mettent à jour. Une demande de porter ce délai à la fin de l’année 2016 a été faite, mais ceci n’empêchera pas de se mettre à jour.