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Anne-Sophie Malhère. D’après un communiqué de l’UFC-Que choisir, le 26 novembre 2012.

L’UFC-Que Choisir a analysé 10 références de compléments alimentaires à base de levure de riz rouge vendues en pharmacie, parapharmacie et sur Internet. Elle publie les résultats alarmants de cette étude dans l’édition de décembre de Que Choisir Santé.

Ces compléments alimentaires contiennent des substances thérapeutiques dont la principale d’entre elles, la monacoline K, a pour effet de diminuer la production de cholestérol par l’organisme. L’examen révèle les faits suivants :

♦ 8 références sur 10 contiennent des teneurs inférieures à la dose considérée comme active par l’EFSA, soit 10 mg/jour, ce qui signifie qu’ils n’ont pas l’action sur le cholestérol qu’ils prétendent avoir ;

♦ 2 d’entre eux présentent des teneurs supérieures à 10 mg/jour, dose pourtant considérée comme thérapeutique et appartenant donc à l’univers du médicament délivré sous prescription ; la DGCCRF se positionne d’ailleurs clairement à ce sujet : la teneur maximale en monacoline K autorisée dans les compléments alimentaires ne doit pas dépasser ce seuil ; 2 autres compléments contiendraient même des toxines potentiellement dangereuses pour les reins ;

♦ Aucune des références analysées ne fait allusion dans son étiquetage aux contre-indications, effets indésirables ou interactions ; les risques sont pourtant bien réels.

Au regard de ces résultats alarmants, l’UFC-Que Choisir saisit la HAS et l’ANSM pour qu’elles se prononcent sur l’opportunité de rattacher ces produits à la réglementation des médicaments. En attendant, elle demande à la DGCCRF de faire retirer toute référence au cholestérol  pour les teneurs inférieures à 10 mg de monacoline K et d’interdire la commercialisation pour les teneurs supérieures à cette valeur. Enfin elle sollicite l’Anses pour examiner en urgence les risques posés par une utilisation de ces produits sans contrôle médical.