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Céline Le Stunff. D’après le site de la DGCCRF, 31 juillet 2008

L’allégation de naturalité est fréquente dans le cas des arômes et revêt également de l’importance dans le cadre de la présentation des denrées aromatisées. L’enquête de la DGCCRF, menée au 4ème trimestre 2007, visait donc à vérifier la loyauté de la présentation des arômes annoncés comme naturels, en particulier ceux dont la dénomination fait également référence à une source d’arôme donnée. Le respect des règles relatives à la licéité de l’incorporation des additifs aux arômes a également été contrôlé.
Les investigations ont été réalisées par 6 régions auprès de 22 établissements, principalement des fabricants d’arômes. 28 échantillons ont été prélevés, correspondant en réalité à 13 arômes présentés comme naturels. Chaque prélèvement d’arôme devait être accompagné des prélèvements des matières premières aromatiques principales le composant, caractéristiques de sa dénomination "naturel" ou, éventuellement, de la référence à une source d’arôme dans sa déclaration.

24 échantillons ont été déclarés conformes et 4 échantillons nécessitent des recherches afin de s’assurer de la naturalité des arômes et / ou de la dénomination de vente.
Au-delà de ces analyses, des contrôles documentaires complémentaires portant sur d’autres arômes que les échantillons prélevés ont également été réalisés. Les anomalies suivantes ont été relevées :
– présentation en tant qu’arôme naturel, alors que certaines matières aromatiques sont obtenues par synthèse chimique, ou référence inappropriée à une source d’arôme donnée (compte tenu notamment de la proportion de la partie aromatisante issue du matériau source)
– produit présenté en tant qu’arôme alors que ses composants le destinent à d’autres fonctions technologiques que l’aromatisation (par exemple, additif colorant, additif agent troublant) ;
– présence d’additifs illicites ou en quantité non conforme.

Ces investigations documentaires complémentaires au prélèvement d’échantillons ont donné lieu à quatre rappels de réglementation et deux notifications d’information réglementaire.

Conclusion : si les contrôles analytiques effectués n’ont pas révélé d’anomalies s’agissant de la référence à naturalité des arômes contrôlés ou à une source d’arôme donnée dans leur dénomination, le contrôle documentaire permet parfois d’identifier des anomalies de composition ou de présentation, notamment concernant la déclaration des additifs incorporés aux arômes.

Les investigations ont mis en évidence la problématique émergente des arômes présentés comme issus de l’agriculture biologique. Malgré une position de l’administration communiquée à certains professionnels du secteur, selon laquelle les organismes agréés pour la certification des produits biologiques ne sont pas compétents pour certifier les arômes alimentaires en tant que tels, le secteur des arômes dits "biologiques" est en pleine expansion. Cette position devrait être encore plus largement diffusée, auprès des aromaticiens et de leurs représentants et des organismes agréés. Un contrôle des modalités d’emploi du terme "bio" pour désigner les arômes est également prévu, dans le cadre du contrôle de la filière agriculture biologique programmé en 2008.

[b]Source :
[url@http://www.minefi.gouv.fr/directions_services/dgccrf/actualites/breves/2008/brv0708_aromesalim.htm ]www.minefi.gouv.fr[/url][/b]