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Clarisse Lemaitre. D’après l’OMS, le 4 mars 2015.

Dans sa nouvelle directive intitulée Guideline: Sugars intake for adults and children, l’Organisation mondiale de la Santé recommande une réduction des apports en sucres.

Cela prend la forme de 2 « recommandations fortes » :

– Un apport réduit de sucres libres tout au long de l’existence : Cette recommandation repose sur une analyse des toutes dernières données scientifiques, qui montrent que :

  1. Les adultes qui consomment moins de sucres ont un poids moins élevé ;
  2. L’augmentation de la quantité de sucres dans l’alimentation est associée à une augmentation comparable du poids ;
  3. Les enfants qui consomment beaucoup de boissons édulcorées risquent davantage d’être en surpoids ou obèses que ceux qui en consomment peu.

– Chez les enfants comme chez les adultes, l’apport de sucres libres devrait être réduit à moins de 10 % de l’apport énergétique total.


Ces recommandations sont considérées comme « fortes » dans le sens où elles peuvent être adoptées comme politique à respecter dans la plupart des situations. Les pays peuvent s’en inspirer pour formuler des recommandations diététiques en tenant compte des aliments disponibles localement et des habitudes alimentaires.

L’OMS rappelle que les autres stratégies possibles sont l’étiquetage des aliments et l’étiquetage nutritionnel, l’information du consommateur, la réglementation de la commercialisation des aliments et des boissons non alcoolisées à forte teneur en sucres libres, et les politiques fiscales ciblant les aliments riches en sucres libres.

L’OMS propose également une recommandation « soumise à conditions » : la recommandation selon laquelle il convient de ramener l’apport de sucres libres à moins de 5  % de l’apport énergétique total. Cette recommandation conditionnelle est liée au faible nombre d’études montrant les effets bénéfiques supplémentaires sur la santé d’une réduction des apports en sucres simples de 10 à 5 %. Toutefois, l’OMS souligne que les études disponibles (3) ont montré un bénéfice sur la fréquence des caries dentaires


En détails : de quels sucres parle-t-on ?

Les recommandations s’appuient sur les effets avérés de l’apport de sucres libres sur la santé. Ces sucres comprennent les monosaccharides et les disaccharides ajoutés aux aliments par le fabricant, la personne qui prépare les aliments ou le consommateur, et les sucres naturellement présents dans le miel, les sirops, les jus de fruits et les jus de fruits concentrés.

Les lignes directrices de l’OMS ne concernent ni les sucres présents dans les fruits et les légumes frais ni ceux naturellement présents dans le lait car il n’existe pas de données montrant qu’ils ont des effets nocifs.


Contexte :

Le groupe d’étude de l’OMS a recommandé pour la première fois de ramener l’apport en sucres libres à moins de 10% de la ration énergétique totale en 1989 et cette recommandation a été développée lors d’une consultation d’experts de l’OMS et de la FAO en 2002. Ces nouvelles lignes directrices actualisées préconisent de ramener l’apport en sucres libres à moins de 5% de la ration énergétique totale, si possible.

Elles font suite à la consultation publique (voir RDP du 13/03/2014) et à l’adoption des recommandations par le Comité d’examen des directives de l’OMS.


Pour aller plus loin : Recommandations de l’OMS sur les apports en sucre – en anglais