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Par Marie Déniel. D’après The New England Journal of Medicine, décembre 2008.

Une vaste étude internationale suggère que les variations génétiques à l’origine de l’obésité influenceraient davantage le cerveau que les processus digestifs ou le métabolisme des graisses. Cette étude du consortium Giant dont les signataires représentent plus de 60 institutions a été menée sur plus de 90 000 personnes. L’équipe internationale a analysé les variations génétiques de plus de 30 000 personnes d’Islande, des Pays-Bas et des Etats-Unis et a croisé les résultats avec ceux de quelques 59 000 individus du Danemark et des Etats-Unis. Les résultats ont permis de mettre en évidence 6 nouveaux facteurs de risques génétiques prédisposant à la prise de poids et à l’obésité. "Il est significatif que cinq de ces six nouveaux gènes ont aussi un impact sur le cerveau et cela suggère que les gens pourraient être simplement programmés pour manger trop", selon Cristen Willer de l’université du Michigan. Les variations trouvées concernent les gènes "TMEM18, KCTD15, GNPDA2, SH2B1, MTCH2 et NEGR1". Ainsi, ces travaux suggèrent que, dans l’obésité commune, la plupart des gènes associés à l’augmentation de poids sont actifs au niveau du cerveau qui contrôlerait l’appétit et règlerait la balance énergétique.

Par ailleurs, le gène FTO associé à l’obésité (Fat Mass and Obesity associated) a fait l’objet d’une nouvelle étude. Les chercheurs de l’université écossaise de Dundee ont étudié le rôle des différentes formes du gène FTO sur la modulation de la balance énergétique. Ainsi 2 726 enfants obèses âgés de 4 à 10 ans ont été recrutés. Les résultats montrent qu’un allèle du gène est associé à une masse graisseuse, un poids corporel et un IMC plus élevés sans pour autant que la dépense énergétique diffère. En revanche, l’allèle est associé à une augmentation significative de l’apport énergétique pour une quantité d’aliments ingérés similaire. Ainsi, le gène prédisposant à l’obésité n’agirait pas sur le métabolisme énergétique mais sur le comportement alimentaire en orientant le choix des aliments vers une préférence pour ceux ayant une forte densité énergétique.

Références :

– Cristen J Willer et al. Six new loci associated with body mass index highlight a neuronal influence on body weight regulation. Nature Genetics, publié en ligne le 14 decembre 2008.

– J.E. Cecil, R.Tavendale, P.Watt, M.M. Hetherington and C.N.A. Palmer. An Obesity-Associated FTO Gene Variant and Increased Energy Intake in Children. The new England journal of medicine, Vol.359, n°24:2558-2566. 11 décembre 2008.