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Clarisse Lemaitre. D’après the American Heart Association, le 21 Mars 2013.
Dans le cadre de l’étude de l’OMS sur la charge mondiale de morbidité (GBD), des chercheurs de l’université de Harvard ont analysé les données de consommation de sodium collectées au cours de 247 enquêtes menées dans différents pays. Ils ont par la suite évalué le rapport entre la consommation de sodium et le risque de maladies cardiovasculaires, avec plusieurs méta-analyses.
L’équipe a ainsi estimé que la consommation excessive de sel aurait contribué à 2,3 millions de décès en 2010, liés à des infarctus et autres maladies cardiaques, soit 15 % de tous les décès causés par ces maladies. Dans 40 % des cas (près d’un million de décès), le décès était prématuré (personne de moins de 69 ans). D’autre part, ces décès touchaient une plus grande proportion d’hommes que de femmes (60 % contre 40 %).
Ce qui pourrait sembler surprenant, c’est que la grande majorité de ces décès (84 %) concernaient des pays aux revenus faibles et moyens, et 16 % les pays riches. Parmi les pays les plus touchés, on retrouve l’Ukraine (taux de mortalité de 2,1 %), la Russie (1,8 %) et l’Egypte (0,8 %). Les Etats-Unis se classent 19ème sur les 30 plus grands pays, avec un taux équivalent à 1 décès sur 10 dans le pays.
Pour rappel, les recommandations européennes fixent les apports de référence en sel à 6 g soit 2,4 g de sodium. En France, les maladies cardiovasculaires sont l’une des premières causes de mortalité, avec près de 30 % des décès.
Référence : Mozaffarian D et al. Eating too much salt led to nearly 2.3 million heart-related deaths worldwide in 2010. American Heart Association Scientific Sessions Report, March 21, 2013.