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Les régimes végétariens sont de plus en plus populaires et la consommation de viande diminue depuis plusieurs décennies. Cela s’explique en partie par des enjeux éthiques (bien-être animal), écologiques (impact sur l’environnement) et sanitaires (effets sur la santé).
Les protéines d’insectes font partie des alternatives aux protéines animales car elles sont considérées comme de bonne qualité, et leur production génère peu de gaz à effets de serre tout en consommant peu d’eau. Cependant, elles sont encore peu consommées et acceptées en Europe. Etant donné qu’elles proviennent d’invertébrés, leur utilisation dans un régime végétarien peut se poser mais il existe encore peu d’études sur l’acceptabilité de ce type d’aliments dans des régimes végétariens.
L’objectif de cette étude était d’évaluer l’acceptabilité de l’incorporation d’insectes dans les différents régimes végétariens.
Pour cela, une étude a été menée auprès de 790 végétariens polonais. Ce questionnaire était composé de trois volets :
- Questions démographiques de base (genre, âge, niveau d’éducation, emploi, lieu de résidence)
- Questions sur leur régime végétarien (type de régime, depuis combien de temps, motivations)
- Questions sur leur opinion vis-à-vis des insectes comestibles
La majorité des personnes ayant répondu au questionnaire avaient moins de 26 ans (70%) et étaient étudiants (50,7%). Ils étayent à 64,7% lacto-ovo-végétariens, à 18,6% végétaliens, 5,3% lacto-végétariens, 9,2% ovo-végétariens. Le reste étant pesco-végétariens (1,7%) ou flexitarien (0,5%). La très grande majorité l’étant depuis au moins un an (92%). Le type de régime végétarien suivi exerce une influence sur l’opinion quant à la consommation d’insecte. Ainsi, 54% des pesco-végétariens y étaient favorables. Plus les sujets étaient végétariens depuis longtemps, plus leur disposition à inclure des insectes diminuait. Le type de régime et la durée de suivi impactaient également la perception de l’impact environnemental des insectes.
→ En conclusion, cette étude suggère que les végétariens acceptent moins facilement la consommation d’insectes que les omnivores. Cependant, 13% des sujets interrogés se disaient tout de même intéressés par des produits contenant des protéines d’insectes, principalement sous forme d’isolats ou de poudre d’insecte.
A noter, que ces résultats pourraient varier selon le type d’insecte et la forme sous laquelle il est proposé. Ces résultats sont aussi à relativiser étant donné que certaines régimes végétariens étaient peu représentés, et l’échantillon se composait essentiellement de jeunes étudiants urbains.
« Exploring the Possibilities of Incorporating Edible Insects into a Vegetarian Diet: A Survey of Vegetarian Consumer Acceptance »
Article publié le 21 octobre 2024 dans Nutrients
Lien (article en accès libre) : doi.org/10.3390/nu16203572
Photo d’illustration issue de la banque d’images Pexels
