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Les flavonoïdes, catégorie de polyphénols présents dans les végétaux, ont jusqu’à présent été associés à une multitude de bénéfices, notamment anti-inflammatoires, anti-athérogènes et anti-thrombotiques. Dans le contexte des maladies cardiovasculaires, et plus particulièrement des accidents vasculaires cérébraux, les flavonoïdes pourraient donc exercer des bénéfices. Les études manquent cependant concernant la capacité des flavonoïdes à être associés (positivement, négativement ou de manière neutre) à ces accidents vasculaires cérébraux.

C’est dans cet objectif que des chercheurs danois ont essayé de corréler la consommation de flavonoïdes aux risques d’accidents vasculaires cérébraux, au sein d’une cohorte danoise. Pour ce faire, les données de plus de 55 000 Danois ont été analysées. Puisqu’il s’agit d’une étude prospective, destinée à minimiser certains biais, ces Danois ont été suivis pendant 21 ans, au cours desquels des questionnaires alimentaires leur ont été soumis. Le couplage de ces questionnaires alimentaires avec l’utilisation de la base de données Phenol-Explorer, qui répertorie les concentrations en flavonoïdes des différents aliments, a permis d’estimer les apports en ces molécules naturelles pour chaque personne de la cohorte. Ces apports ont été stratifiés en quintiles, des plus faibles aux plus forts consommateurs de flavonoïdes. En parallèle, les événements de santé, c’est-à-dire les accidents vasculaires cérébraux, ont été répertoriés le cas échéant dans la cohorte.

Les personnes appartenant au cinquième quintile, c’est-à-dire les plus fortes consommatrices de flavonoïdes, ont un risque significativement réduit (-12%) d’accidents vasculaires cérébraux, en comparaison avec les plus faibles consommateurs. Lorsqu’on détaille la catégorie des flavonoïdes, cette association est de -10% pour les flavonols, et de -18% pour les flavanols. Pour ce qui est des anthocyanines et des flavones, le risque est significativement réduit pour les apports modérés, alors que les apports élevés ne semblent pas avoir de tels bénéfices.

Cette étude épidémiologique prospective, menée sur un grand nombre de personnes, suggère donc que les flavonoïdes, et certaines classes en particulier, peuvent être bénéfiques pour la prévention de maladies cardiovasculaires. Comme beaucoup d’effets santé sur les polyphénols, des essais cliniques sont attendus pour confirmer de telles associations.

 

Habitual flavonoid intake and ischemic stroke incidence in the Danish Diet, Cancer, and Health Cohort.

Article publié le 8 mai 2021 dans The American Journal of Clinical Nutrition.

Lien (open access) : https://doi.org/10.1093/ajcn/nqab138