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Marine Ducreux. D’après alimentation.gouv.fr, janvier 2014.

La CLCV (Association nationale de défense des consommateurs et usagers) en partenariat avec l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), a mené une enquête auprès de 2 584 personnes pour cerner les comportements des consommateurs vis-à-vis des dates limites des produits alimentaires. L’enquête révèle que les consommateurs n’hésitent pas à manger des produits dont la date limite est dépassée depuis plusieurs jours. A l’inverse, ils sont également nombreux à jeter des denrées encore consommables, contribuant ainsi au gaspillage alimentaire. Ainsi face aux produits dont la date limite est dépassée, le consommateur n’a pas toujours le même comportement.

En ce qui concerne les aliments non périssables portant des dates limites d’utilisation optimale ou DLUO, il y a manifestement une confusion sur la conduite à tenir. En effet, plus de 43 % des sondés déclarent jeter une boîte de conserve lorsque la date est dépassée de trois semaines, et 30 % pensent même qu’il y a un risque d’intoxication. Pourtant, la date n’est ici qu’indicative et le produit est encore parfaitement consommable.

A l’inverse, plus de 80% des personnes interrogées déclarent manger un yaourt dont la date limite de consommation (DLC) est dépassée de trois jours. Après 3 semaines de dépassement de la DLC, ils sont encore plus de 21 % à consommer ce laitage. En théorie, la DLC doit être respectée scrupuleusement pour des raisons sanitaires, néanmoins le yaourt nature est connu pour être un produit stable ce qui amène probablement les consommateurs à relativiser le caractère impératif de la DLC. En revanche, pour un steak haché, la DLC est mieux respectée mais tout de même 27 % des personnes se déclarent prêts à le consommer trois jours après sa date de péremption alors qu’il y a ici un réel risque sanitaire.

Dans certains cas, l’information fournie par les dates limites de consommation est mal comprise et mal utilisée. On comprend donc que les consommateurs, pour savoir si un produit ne présente pas de risque, se basent certes sur les dates limites mais aussi sur leur propre expérience et connaissance du produit. Tout récemment, le Conseil économique et social a proposé, dans un projet d’avis adopté ce mardi, de supprimer la DLUO sur les produits alimentaires afin de lutter contre le gaspillage. Dans un premier temps, d’ici fin 2014, le gouvernement voudrait que la mention DLUO soit systématiquement remplacée par le plus explicite “A consommer de préférence avant le…”.