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Clarisse Ballu. D’après un communiqué de presse de FranceAgriMer, juillet 2011

Avec la crise économique de 2008 et le renchérissement des produits alimentaires en 2006, de nouveaux comportements alimentaires émergent. Les ménages français ont tendance à réaliser des économies sur l’alimentation, deuxième poste de dépense des ménages français.

Dans cette étude parue le 8 juillet dernier, FranceAgriMer fait un état des lieux de cette évolution en abordant l’évolution des dépenses alimentaires des Français depuis 1960, la progression de la restauration hors-domicile et l’impact de la crise sur la consommation des ménages.

Voici différents éléments qui ressortent de cette étude :

  • L’alimentation n’est plus la première dépense des ménages, ne représentant plus que 20% de ces dépenses en 2009 alors qu’elle s’élevait à près de 35% en 1960. L’alimentation reste toutefois le deuxième poste de dépenses des français.
  • Concernant la restauration hors-domicile, en 1960, seules 14% des dépenses alimentaires des ménages français concernaient la restauration hors foyer alors qu’en 2009, près de 24 % du budget alimentaire des ménages y sont consacrés.
  • Les familles frappées par la crise augmente le temps consacré aux courses, établissent d’une liste d’indispensables et un montant à ne pas dépasser, utilisent plus de tickets de réduction et sont plus sensibles aux promotions, comparent les prix entre marques nationales et marques de distributeurs, achètent plus de produits secs et congelés que frais et prennent en compte le prix au kg des aliments.

Le comportement alimentaire des familles est donc en pleine évolution : les sorties au restaurant sont réduites, certaines familles renoncent à la cantine scolaire au profit de plats préparés à la maison. On note un retour des plats « maison » associant féculents et morceaux de viande. Entrées, fromages et/ou dessert ont tendance à disparaitre des repas.

Certains produits ne voient pas leur consommation diminuer : le lait, les œufs, la conserve et le congelé (au détriment des produits frais) et les céréales pour enfants.

En revanche, les familles se restreignent sur les catégories de produit suivantes :

  • les yaourts et les desserts lactés,
  • la viande rouge au profit de la viande blanche,
  • les produits de la mer, pour lesquels on enregistre des transferts d’achat, au détriment des espèces les plus chères et au profit de produits plus économiques,
  • les fruits et légumes frais, même pour les produits de saison substitués par des féculents, à l’exception des ingrédients destinés à des préparations maison,
  • la quantité de pain, la consommation de gâteaux et de biscuits,
  • les boissons, les eaux minérales, les sodas, les vins.

Tous ces choix font partie intégrante d’un contexte économique tendu. Il apparaît nécessaire de décrire ces substitutions entre produits alimentaires, de les quantifier, de caractériser les ménages concernés et de s’interroger sur leur caractère réversible ou non.

L’étude complète est DISPONIBLE ICI