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Clarisse Lemaitre. D’après LSA n°2276, le 30 mai 2013.
Depuis 2007, les industriels de l’agroalimentaire sont incités à s’engager sur des chartes visant à améliorer la qualité nutritionnelle de leurs produits. Grands groupes (Nestlé, Mars) ou PME (Fleury Michon, Hénaff), de nombreuses entreprises ainsi que des fédérations professionnelles (industriels charcutiers traiteurs) et des distributeurs (Casino) signent ces chartes d’engagement pour réduire les teneurs en sel ou en matières grasses dans leurs produits.
Noël Renaudin, président du Comité de validation des chartes du Programme national nutrition santé, explique qu’une charte nutritionnelle, « signée pour 3 ans », a pour but « d’améliorer le niveau global de l’offre nutritionnelle afin que tout le monde en bénéficie ». Il ne s’agit pas de fixer des seuils ou des limites à atteindre, mais d’encourager les efforts des entreprises pour l’amélioration nutritionnelle. Par exemple, dans le secteur de la charcuterie, plus de 50 % des produits sont concernés par une diminution de la teneur en lipides avec des objectifs de réduction allant de 5 à 25 % selon les produits. Les objectifs sont aussi variables selon que les produits présentent déjà des qualités nutritionnelles mais souhaitent aller encore plus loin, ou qu’ils restent encore en-dessous de la moyenne malgré leurs progrès. Pour Louis-Georges Soler, de l’Observatoire de la qualité de l’alimentation (Oqali), « les pouvoirs publics envoient au secteur agroalimentaire un signal fort de leur engagement nutritionnel. Si des efforts ne sont pas faits, des outils plus coercitifs pourraient être mis en place ». Ces chartes permettent donc aux industriels de montrer leur bonne volonté et de choisir leurs propres objectifs prioritaires.
Chez Nestlé, la R&D et la production travaillent à l’amélioration nutritionnelle afin de « travailler sans toucher à la qualité gustative des produits ». Ainsi, les céréales de la marque ont diminué leur teneur en sucres de 23 % en moyenne, tandis que la réduction de sel sur les charcuteries, croque-monsieur et pâtes à tarte a été de 7,9 % contre les 6 % prévus.