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Un article scientifique de Bridin McDaid et al. (2024) examine les motivations des athlètes d’élite et amateurs en Irlande concernant l’utilisation des compléments alimentaires, en mettant en lumière un écart entre les raisons d’utilisation rapportées et les allégations scientifiques. Les résultats montrent que les athlètes se fient souvent à des recommandations d’amis ou à des tendances populaires, plutôt qu’à des recherches fondées sur des preuves.
Les athlètes rapportent utiliser principalement des compléments alimentaires telles que les protéines, la vitamine D et la vitamine C, pour soutenir la santé, l’immunité, la récupération et répondre à leurs besoins alimentaires. En revanche, les compléments alimentaires botaniques sont moins fréquents, surtout chez les élites qui n’en consomment quasiment pas. Chez les amateurs leur utilisation est motivée par une plus grande diversité de raisons, souvent sans accord avec les allégations de santé établies. Notamment, 50 % des athlètes amateurs ne savent pas si leurs compléments alimentaires botaniques ont été testés par un tiers.
L’étude révèle un certain accord entre les raisons d’utiliser des compléments alimentaires et les allégations de santé approuvées par l’UE, mais une divergence notable pour les compléments alimentaires botaniques, qui peuvent être influencées par des défis réglementaires. Les athlètes recherchent souvent des informations auprès de sources moins fiables, comme leurs pairs et Internet, soulignant l’importance d’une guidance nutritionnelle fiable.
Les auteurs plaident pour une éducation des athlètes sur les bénéfices réels et les risques associés aux compléments, en intégrant des éducateurs et des nutritionnistes sportifs. De plus, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l’efficacité et la sécurité des compléments alimentaires botaniques. Le système de classification de l’Institut Australien du Sport classe de nombreux compléments alimentaires botaniques dans des catégories d’évidence faibles, ce qui indique une tendance des athlètes, notamment amateurs, à choisir des produits moins fondés.
En conclusion, bien que la consommation de compléments alimentaires soit courante, l’utilisation de compléments alimentaires botaniques reste limitée. Un écart de connaissances significatif persiste concernant les compléments alimentaires botaniques, rendant urgent le développement de ressources éducatives fiables sur leur efficacité et leur sécurité pour prévenir les risques liés à des produits non vérifiés ou contaminés.
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