Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 3 min

Marie Déniel. D’après Process Alimentaire, septembre 2009

Les antioxydants bénéficient depuis 30 ans de nombreuses études cliniques chez l’homme et l’animal tendant à prouver leur action bénéfique. Pourtant, une multitude de controverses à leur sujet ont été évoquées lors de la conférence Antioxydants 2009, ce qui fait échos aux doutes scientifiques quant aux effets bénéfiques d’une supplémentation en antioxydants. La théorie du stress oxydatif doit-elle être abandonnée au profit des mécanismes d’action intervenant sur la régulation génétique ?
Marvin Edeas, président de la Société Française des Antioxydants (SFA) fait part de son point de vue sur la question.

« Depuis deux ou trois ans, il y a d’importantes controverses. Plusieurs méta-analyses ont montré qu’une supplémentation en β-carotène, vitamines A, C ou E, n’apporte aucun effet favorable sur cinq cancers gastro-intestinaux. Par ailleurs, une équipe canadienne a mis en doute la théorie du stress oxydatif et le rôle des espèces radicalaires oxygénées dans le vieillissement. Lors de l’étude Suvimax, des effets négatifs ont même été observés suite à la supplémentation chronique en antioxydants à doses nutritionnelles chez des femmes ayant, avant l’étude, un taux plasmatique d’antioxydants normal.
La théorie consistant à éliminer totalement les radicaux libres par un apport d’antioxydants est une erreur. Il est plus pertinent d’avoir le bon niveau d’antioxydants dans des quantités adéquates au bon endroit et au bon moment. Il faut donc mieux prendre en compte le micro-environnement, comme par exemple, l’effet matrice. Une étude a montré que l’action antioxydante d’un extrait de thé vert placé dans un produit laitier est inhibée par la caséine.
Enfin, l’autre aspect majeur est la régulation génétique. Ainsi, la capacité d’absorption et de métabolisation diffère selon les individus. Une supplémentation peut avoir un effet pro-oxydant ou antioxydant chez différents individus. Dès lors, je crois beaucoup à la nutrigénomique, c’est à dire à la personnalisation de la supplémentation en fonction de l’individu. »