Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite
Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.
Temps estimé - 5 min
Clarisse Lemaitre. D’après l’EFSA, le 21 janvier 2015.
La réévaluation complète par l’EFSA de l’exposition au bisphénol A (BPA) et de sa toxicité a permis de conclure qu’aux niveaux actuels d’exposition, le BPA ne présente pas de risque pour la santé des consommateurs de tous les groupes d’âge (y compris les enfants à naître, les nourrissons et les adolescents).
Principales conclusions :
> En se basant sur de nouvelles données et de nouvelles méthodologies disponibles, l’EFSA a abaissé le niveau de sécurité estimé, la dose journalière tolérable (DJT), à 4 μg/kg de poids corporel par jour. Cette valeur est 12,5 fois plus basse que le niveau précédent.
> Les estimations les plus élevées pour l’exposition cumulée au BPA provenant de sources tant alimentaires que non-alimentaires sont de 3 à 5 fois inférieures à cette DJT, selon le groupe d’âge.
> L’exposition alimentaire est de 4 à 15 fois plus faible que précédemment estimée par l’EFSA, selon le groupe d’âge.
> Cette DJT est temporaire (DJT-t) dans l’attente des résultats d’une étude en cours à long terme chez les rats qui étudie l’exposition prénatale et postnatale au BPA.
Risques potentiels identifiés :
> Sur la base d’études sur les animaux, le BPA à hautes doses (plus de 100 fois supérieures à la DJT) est susceptible d’entraîner des effets néfastes sur les reins et le foie. Il est également susceptible d’avoir des effets sur les glandes mammaires des rongeurs. La manière dont ces effets sont causés (le «mécanisme d’action») n’est pas claire.
> De possibles effets liés au BPA sur les systèmes reproductif, nerveux, immunitaire, métabolique et cardiovasculaire, ainsi que dans le développement de cancers sont considérés comme peu probables à l’heure actuelle mais ils n’ont toutefois pas pu être exclus. Ils ajoutent à l’incertitude globale entourant les dangers associés au BPA et ils ont par conséquent été pris en compte dans l’évaluation.
> Les effets observés sur les reins chez les souris ont constitué le point de référence pour dériver la DJT pour le BPA dans les aliments.
Exposition :
> L’exposition alimentaire au BPA est la plus élevée chez les nourrissons et les enfants en bas âge. L’exposition alimentaire des nourrissons nourris au biberon et âgés de 0-6 mois est 50 fois inférieure à la DJT-t pour les estimations les plus élevées.
> Les aliments en conserve et, dans une moindre mesure, la viande et les produits à base de viande (non mis en conserve) ont été identifiés comme les principaux contributeurs à l’exposition alimentaire au BPA pour tous les groupes d’âge.
> L’exposition globale toutes sources confondues (alimentation, poussière, cosmétiques et papier thermique) est la plus élevée chez les adolescents avec plus de 1 µg/kg pc/jour.
> Les incertitudes dans les estimations de l’exposition pour les sources non-alimentaires sont élevées en raison de l’absence de données probantes disponibles. Les incertitudes quant à l’exposition alimentaire sont relativement faibles.
Références :
♦ Scientific Opinion on the risks to public health related to the presence of bisphenol A (BPA) in foodstuffs : Part 1: Exposure assessment et Part 2: Toxicological assessment and risk characterisation
♦ Fiche d’information EFSA « La sécurité du bisphénol A expliquée par l’EFSA »