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Amine EL-ORCHE. D’après invs.sante.fr, juillet 2015

La mise en place d’un système d’information nutritionnelle simplifié sur la face avant des emballages en France est actuellement en discussion. Ce système est basé sur le score de Rayner élaboré par la Food Standard Agency britannique(Rayner et al, 2009). Pour rappel, l’Anses avait publié un rapport évaluant la faisabilité de la mise en œuvre de ce score en pointant ses limites et l’ANIA s’y est opposée.

L’objectif de cette étude était de mesurer la pertinence de l’application du score de Rayner en France. Plus précisément, son but était d’évaluer l’application de ce score aux consommations alimentaires individuelles des adultes français.

Les chercheurs se sont appuyés sur les données de l’Etude nationale nutrition santé (ENNS) incluant au total 3 115 adultesâgés de 18 à 74 ans. Le score de Rayner a été appliqué à l’ensemble des aliments et boissons de l’étude. Un score agrégé au niveau individuel a été calculé en tenant compte de l’énergie apportée par chacun des aliments consommés et de leur score de Rayner. Les consommations de groupes d’aliments et les apports en nutriments ont été décrits par quartiles de distribution de ce score individuel.

Les résultats de cette étude montrent que les sujets du 1er quartile (score de Rayner global plus favorable) consommaient davantage de fruits et légumes et de produits de la pêche que ceux du 4e quartile (respectivement, +300 g/jour pour les hommes et +235 g/jour pour les femmes ; +24 g/jour pour les hommes et +8 g/jour pour les femmes). À l’inverse, ils consommaient moins de produits gras, sucrés ou salés (-141 g/jour pour les hommes et -94 g/jour pour les femmes). Ils avaient aussi des apports énergétiques moyens inférieurs (-515 kcal/jour pour les hommes et -306 kcal/jour pour les femmes) et une part des lipides dans l’apport énergétique total (AET) également inférieure (-8 % AET pour les deux sexes). Globalement, ils avaient des apports en vitamines et minéraux plus élevés que ceux du 4e quartile.

En conclusion, les analyses menées sur un échantillon national d’adultes montrent que le score de Rayner appliqué aux consommations alimentaires au niveau individuel permet de caractériser la qualité de l’alimentation, en termes de consommations d’aliments et d’apports en nutriments et au regard des recommandations actuelles.

Référence: Deschamps V, Julia C, Salanave B, Verdot C, Hercberg S, Castetbon K. Score de qualité nutritionnelle des aliments de la Food Standard Agencyappliqué aux consommations alimentaires individuelles des adultes en France. Bull Epidémiol Hebd. 2015;(24-25):466-75.