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Amine EL-ORCHE. D’après Nature.com, octobre 2016.

Cette nouvelle étude présentée dans les Scientific Reports vient élargir le cercle d’influence de notre flore intestinale.

Les chercheurs y ont étudié l’effet de protéines produites par des bactéries intestinales suspectées dans l’inflammation cérébrale.

Dans les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, l’alpha-synucléine est agrégée sous une forme agglomérée appelée amyloïde, entraînant des dommages aux neurones. 

Dans cette étude, les chercheurs ont émis l’hypothèse que des protéines similaires produites par les bactéries du microbiote favorisaient les anomalies de pliage des protéines du cerveau conduisant à la formation d’agrégats de protéines cérébrales. Une autre hypothèse était que les protéines amyloïdes produites par le microbiote amorçaient l’activation de cellules immunitaires dans l’intestin, entraînant une inflammation accrue dans le cerveau.

L’expérience a consisté à administrer des souches E. coli -qui produisent la protéine bactérienne amyloïde- à des rats (groupe 1). Les animaux témoins (groupe 2) ont reçu des bactéries identiques mais qui ne produisaient pas la protéine amyloïde. Les résultats ont montré que lesrats du groupe 1, vs les rats du groupe 2, présentent une augmentation des niveaux de protéine alpha-synucléine dans les intestins et le cerveau, une augmentation des

Cette nouvelle étude présentée dans les Scientific Reports vient élargir le cercle d’influence de notre flore intestinale.

Les chercheurs y ont étudié l’effet de protéines produites par des bactéries intestinales suspectées dans l’inflammation cérébrale.

Dans les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, l’alpha-synucléine est agrégée sous une forme agglomérée appelée amyloïde, entraînant des dommages aux neurones. 

Dans cette étude, les chercheurs ont émis l’hypothèse que des protéines similaires produites par les bactéries du microbiote favorisaient les anomalies de pliage des protéines du cerveau conduisant à la formation d’agrégats de protéines cérébrales. Une autre hypothèse était que les protéines amyloïdes produites par le microbiote amorçaient l’activation de cellules immunitaires dans l’intestin, entraînant une inflammation accrue dans le cerveau.

L’expérience a consisté à administrer des souches E. coli -qui produisent la protéine bactérienne amyloïde- à des rats (groupe 1). Les animaux témoins (groupe 2) ont reçu des bactéries identiques mais qui ne produisaient pas la protéine amyloïde. Les résultats ont montré que lesrats du groupe 1, vs les rats du groupe 2, présentent une augmentation des niveaux de protéine alpha-synucléine dans les intestins et le cerveau, une augmentation des agrégats dans le cerveau et une inflammation cérébrale. Des résultats similaires ont été observés dans des expériences similaires menées sur le ver C. elegans (Caenorhabditis elegans). 

En conclusion, ces nouvelles données montrent que les protéines produites par les bactéries intestinales pourraient être un facteur d’amorçage de la pathogenèse des maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson et sclérose latérale amyotrophique).

 

Référence : Scientific Reports: Exposure to the Functional Bacterial Amyloid Protein Curli Enhances Alpha-Synuclein Aggregation in Aged Fischer 344 Rats and Caenorhabditis elegans
http://www.nature.com/articles/srep34477