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Les fibres alimentaires sont présentes dans les aliments d’origine végétale comme les légumes, les fruits ou encore les légumineuses. Le microbiote intestinal humain contient une très grande diversité d’espèces microbiennes contribuant à de multiples fonctions de l’organisme. Une approche possible pour moduler activement l’environnement intestinal consiste à utiliser des fibres car elles semblent être fermentées par les micro-organismes intestinaux produisant ainsi des métabolites bénéfiques pour la santé de l’hôte.

Ainsi, l’objectif de cette étude est d’observer l’apport à long terme de fibres dès la petite enfance et la composition du microbiote intestinal chez les jeunes adultes.

 

Pour cela, l’article s’appuie sur les données d’une étude de 20 ans, concernant 357 participants depuis leurs premiers mois de naissance jusqu’à 20 ans. Le régime de l’étude chez les enfants était de remplacer les graisses saturées par des graisses insaturées, de réduire l’apport en cholestérol et d’augmenter la quantité de fruits, de légumes et de baies dans l’alimentation. L’apport en fibres a été évalué chaque année à l’aide de journaux alimentaires dès la petite enfance. À l’âge de 26 ans, la première étude de suivi post-intervention a été menée, comprenant des journaux alimentaires et un prélèvement d’échantillons fécaux. Il en a été mesuré le nombre d’espèces présentes dans l’intestin, la comparaison de la diversité des espèces et l’abondance différentielle de chaque taxon microbien par rapport à l’apport en fibres alimentaires, ajusté en fonction de l’énergie.

Les résultats ont permis de constater qu’un apport plus élevé en fibres est associé à une diminution de la diversité des espèces. La composition globale de la communauté microbienne est liée à la quantité de fibres consommées. Le seul genre qui a augmenté avec un apport de fibres plus élevé a été Butyrivibrio, producteur de butyrate (un acide gras à courte chaîne, démontré comme exerçant divers effets bénéfiques comme le métabolisme du glucose et des graisses, la fonction immunitaire ou encore affectant le cerveau hôte).

 

Ainsi, l’apport de fibres dès l’enfance peut modifier la composition du microbiote au cours de la vie et ainsi probablement moduler le risque de certaines maladies comme les maladies cardiovasculaires.

 

Association of Long-Term Habitual Dietary Fiber Intake since Infancy with Gut Microbiota Composition in Young Adulthood

Article publié le 12 janvier dans le journal The Journal of Nutrition

Lien (accès restreint) : https://doi.org/10.1016/j.tjnut.2024.01.008