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Céline Le Stunff. D’après le rapport de l’Anses paru en décembre 2010
Il y a 5 ans, l’AFSSA a créé sur proposition du Comité d’experts spécialisé Alimentation
Animale un groupe de travail sur les aspects sanitaires et nutritionnels des poissons, mollusques et crustacés. Ce groupe a eu pour objectif de réaliser :
- un état des lieux des pratiques d’alimentation des poissons, mollusques et crustacés ;
- une évaluation de l’impact des pratiques d’élevage sur la qualité nutritionnelle des poissons, mollusques et crustacés et sur l’environnement ;
- une évaluation des risques nutritionnels et sanitaires pour le consommateur liés à la consommation des poissons, mollusques et crustacés ainsi qu’une analyse bénéfice/risque pour cette même consommation.
Ce travail s’est concrétisé sous la forme d’un rapport publié en décembre dernier.
En France, la consommation de produits de la mer s’élève à 34,5 kg/an/habitant. Elle augmente régulièrement (accroissement de la RHF, adaptation à la demande…) et se caractérise par une grande diversité des espèces consommées. Après une augmentation spectaculaire au cours des 50 dernières années, la production mondiale de produits de la mer par la pêche stagne et n’augmentera pas, la plupart des stocks mondiaux étant surexploités. Environ 1/3 des ressources est actuellement utilisé pour l’alimentation animale ou pour des usages non alimentaires.
En France, les produits d’aquaculture représentent 24% du volume de poissons, mollusque et crustacés consommés, principalement du fait de la consommation de coquillages (huitres et moules) et de crustacés d’élevage (crevettes tropicales). Les Salmonidés (truites et saumons) et les poissons tropicaux (tilapia et pangasius) sont les poissons d’élevage les plus consommés.
L’alimentation des poissons et des crevettes a un fort impact sur la composition de leur chair et donc sur la qualité nutritionnelle des produits destinés à la consommation.En élevage intensif, les poissons et les crevettes sont nourris avec des aliments composés, fabriqués à partir d’un mélange de plusieurs matières premières issues principalement de la pêche minotière. Cependant, le développement des productions aquacoles et le plafonnement des captures minotières nécessitent le recours à d’autres ressources : ainsi 50% des protéines des aliments destinés aux Salmonidés sont actuellement apportées par des matières premières d’origine végétale. De même, les huiles de poissons peuvent être remplacées par des huiles d’origine végétale, sans altérer la croissance et le métabolisme des animaux. Cependant, pour ne pas diminuer la concentration en AGPI n-3 de la chair des poissons, il convient de recourir, en fin de cycle d’élevage, à une alimentation à base d’huiles de poissons, afin de restaurer la richesse en acides gras oméga 3 qui confère au poisson l’un de ses intérêts nutritionnels.
La conchyliculture est quant à elle réalisée très majoritairement en milieu ouvert. Les animaux peuvent accumuler les substances dissoutes et de se nourrir des algues présentes dans l’eau environnante. Les coquillages ne reçoivent aucune alimentation artificielle et leur qualité nutritionnelle est le reflet de la qualité de l’environnement dans lequel ils sont élevés.
Source : ANSES.Consommation des poissons, mollusques et crustacés : aspects nutritionnels et sanitaires pour l’Homme. Rapport de Décembre 201 – Edition scientifique, Cliquez ici