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Clarisse Lemaitre. D’après le portail du ministère de la Santé et le CP de l’Ania, le 26 mars 2015.
Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, a installé le groupe de concertation sur l’information nutritionnelle afin de préparer dès à présent la mise en œuvre de l’article 5 du projet de loi de modernisation du système de santé, qui introduit le principe d’une présentation graphique adaptée de l’information nutritionnelle, reposant sur un logo et un code couleur facilement reconnaissables.
Piloté par la direction générale de la santé, le groupe de concertation, qui associe des distributeurs, des industriels, des associations de consommateurs et des scientifiques, est chargé de réfléchir à la mise en œuvre opérationnelle de ce dispositif, qui est basé sur le volontariat. Plusieurs réunions seront organisées dans les prochains mois afin d’aboutir d’ici le mois de juillet à une recommandation de portée nationale, proposant un modèle graphique unique.
Estimant qu’ « une politique de prévention juste et efficace passe par une meilleure information nutritionnelle pour les consommateurs », la ministre de la Santé a réaffirmé sa volonté de mettre en œuvre « cet outil innovant ».
De son côté, l’Ania (Association nationale des industries alimentaires), n’a pas tardé à dénoncer « le simulacre de dialogue de la ministre de la santé ». En cause, l’absence selon l’association d’un « vrai dialogue » et le « passage en force pour imposer un étiquetage simpliste et stigmatisant ». « On ne rattrape pas deux ans de silence et de manque de considération avec une réunion improvisée de trois heures. […]Nous avons toujours été favorables à l’idée de poursuivre le travail d’amélioration de l’information des consommateurs », explique Jean-Philippe Girard, président de l’Ania.
L’Ania rappelle son opposition à l’instauration d’un code couleur et à une « approche médicalisée de notre alimentation ».