Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 5 min

L’American Heart Association (AHA) fait partie des sociétés savantes les plus en vue concernant les sujets liés à la nutrition humaine. La santé cardiovasculaire est en effet historiquement liée à la nutrition humaine puisque, dès le lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, le lien entre maladies cardiovasculaires et alimentation avait été supposé. S’ensuivront des préconisations nutritionnelles afin de limiter ces risques, avec tout particulièrement la limitation des apports en acides gras saturés.

Les dernières recommandations de l’AHA remontaient à 2006, avec une volonté évidente de mise à jour compte tenu des récentes découvertes scientifiques. Pour cette année 2021, les recommandations comportent cinq objectifs : (1) souligner l’importance des « profils alimentaires », au-delà du raisonnement réductionniste nutriment par nutriment, (2) montrer l’importance du rôle de l’alimentation sur la santé cardiovasculaire dès le plus jeune âge, (3) présenter des « profils alimentaires » compatibles avec une bonne santé cardiovasculaire, (4) élargir ces recommandations au-delà de la simple santé cardiovasculaire, et (5) aborder les difficultés pour mettre en œuvre ces « profils alimentaires ».

Compte tenu de l’avancée des travaux scientifiques, c’est le troisième point qui attire le plus l’attention, et présente concrètement les aliments à privilégier (ou bien à exclure) selon l’AHA pour une bonne santé cardiovasculaire. Dix points thématiques sont préconisés par l’AHA :

  1. Consommer une quantité adéquate d’énergie : le modèle selon lequel une mauvaise santé métabolique est la conséquence d’un déséquilibre énergétique est ré-affirmé par l’AHA ;
  2. Consommer une grande quantité de fruits et légumes, les plus variés possibles ;
  3. Choisir des aliments à base de céréales entières, plutôt qu’à base de céréales transformées : ce point découle de nombreux travaux de recherche suggérant que des céréales complètes, peu transformées, sont meilleures que des céréales ayant subi de nombreux procédés de transformation ;
  4. Choisir des sources saines de protéines : ce point se décline en plusieurs sous-sections, la première préconisant sans surprises de consommer une forte part de protéines végétales. La consommation régulière de poisson est préconisée, tout comme celle de consommer des produits laitiers allégés (au lieu de produits laitiers entiers) ;
  5. Consommer de préférence des huiles végétales liquides, plutôt que des huiles végétales dites « tropicales » (concrètes à température ambiante, comme l’huile de coco par exemple) ou plutôt que des matières grasses animales : ce positionnement vis-à-vis des huiles végétales concrètes était attendu, compte tenu de leur richesse en acides gras saturés ;
  6. Choisir des aliments peu transformés : ce point est totalement nouveau, et est la conséquence directe des nombreux travaux épidémiologiques montrant un lien statistique être aliments ultra-transformés (NOVA 4) et mauvaise santé cardio-métabolique. Ce point est en accord avec les recommandations de la FAO ainsi que du PNNS ;
  7. Minimiser la consommation d’aliments ou de boissons avec des sucres ajoutés ;
  8. Choisir et/ou préparer des aliments contenant le moins de sel possible ;
  9. Limiter, voire arrêter la consommation d’alcool ;
  10. Respecter ces recommandations, quel que soit l’endroit de préparation/consommation des aliments.

 

2021 Dietary Guidance to Improve Cardiovascular Health: A Scientific Statement From the American Heart Association.

Article publié le 2 novembre 2021 dans Circulation.

Lien (open access) : https://doi.org/10.1161/CIR.0000000000001031