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En 2020, le Comité de l’agriculture, qui est l’un des organes de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a demandé à la FAO d’effectuer une évaluation scientifique et factuelle de la contribution de l’élevage à la sécurité alimentaire, aux systèmes alimentaires durables, à la nutrition et à des régimes alimentaires sains.

L’évaluation a été réalisée en prenant en compte les dimensions environnementales, économiques et sociales, pour appliquer une perspective « One Health », qui considère de manière holistique la santé humaine, animale et l’environnement dans les questions de santé publique, et qui s’inscrit dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 (adopté en 2015 par les Etats membres de l’ONU).

Dans son rapport publié dernièrement (le 1er d’une série de 4), la FAO rappelle que les aliments d’origine animale sont nécessaires pour assurer une alimentation saine et équilibrée, et pour contribuer à la santé humaine. En effet, elle souligne le fait que ces aliments sont utiles pour atteindre les objectifs nutritionnels mondiaux à l’horizon 2025, approuvés par l’OMS, s’ils sont consommés dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée.

Ces objectifs sont lien avec l’Objectif de Développement Durable 3 (ODD3) « Donner aux individus les moyens de vivre une vie saine et promouvoir le bien-être à tous les âges » qui comprend plusieurs cibles dont les suivantes :

  • réduire les petits poids de naissance,
  • réduire le retard de croissance, le surpoids et l’obésité chez les enfants de moins de 5 ans,
  • réduire l’anémie chez les femmes en âge de procréer,
  • réduire l’obésité et les maladies non transmissibles liés à la nutrition chez les adultes.

L’évaluation, qui compile des données et informations issues notamment de plus de 500 articles scientifiques, met en avant les propriétés nutritionnelles incomparables des produits d’origine animale, qui fournissent des nutriments tels que :

  • des protéines de qualité supérieure,
  • des acides aminés essentiels et d’autres acides aminés (carnitine, créatine, taurine,…),
  • des acides gras essentiels,
  • des vitamines et minéraux.

Les experts de la FAO précisent également dans leur rapport que la viande rouge fournit du fer et du zinc qui sont plus biodisponibles et mieux assimilables par l’organisme que lorsqu’ils sont issus de produits végétaux ; que le lait est notamment connu pour sa forte concentration en calcium biodisponible ; que les œufs sont riches en choline et en acides gras à chaîne longue. La viande, les œufs et le lait offrent ainsi des sources de nutriments nécessaires, qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, d’un point de vue à la fois quantitatif et qualitatif.

Le rapport présente aussi les bénéfices de la consommation de produits animaux sur la santé à différentes périodes de la vie, parmi lesquels :

  • la consommation de lait et de produits laitiers pendant la grossesse augmente le poids des nourrissons à la naissance ; et chez les adultes, elle réduit le risque de mortalité, d’hypertension, d’accident vasculaire cérébral, de diabète de type 2, de cancer colorectal et du sein, d’obésité, d’ostéoporose et de fracture ;
  • la consommation de viande joue un rôle important dans la prévention des carences en fer chez l’adulte ;
  • le lait et les produits laitiers jouent un rôle essentiel pour limiter la sarcopénie, les fractures et la fragilité osseuse et musculaire chez les personnes âgées.

La FAO rappelle néanmoins que la viande rouge (surtout la plus transformée) doit être consommée modérément du fait des risques de mortalité et de maladies chroniques augmentés, et souligne l’importance d’une alimentation variée et équilibrée.

 

Sources :

FAO. 2023. Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes – An evidence and policy overview on the state of knowledge and gaps. Rome.

Site web des Nations unies.