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Clarisse Lemaitre. D'après la DGCCRF, le 2 mars 2017
Les semaines se suivent et les résultats enquêtes de la DGCCRF continuent d’être publiés.
Afin de s’assurer de la conformité des jus de fruits présents sur le marché, la DGCCRF a conduit une enquête qui a démontré que les jus de fruits sont globalement conformes à la réglementation même si quelques anomalies persistent en matière d’étiquetage et de composition.
Etiquetage :
- Globalement, les règles de présentation des mentions obligatoires sont bien respectées
- Aucune anomalie n’a été constatée sur les dénominations des jus monofruits et multifruits. En revanche, l’étiquetage de certains « jus de fruits à base de concentré » met en relief la mention « jus de fruit » par une typographie différente, ce qui n’est pas autorisé par la réglementation.
- S’agissant des jus multifruits, la réglementation prévoit que l’indication quantitative d’un ingrédient est requise lorsque celui-ci figure dans la dénomination et qu’il est mis en évidence sur l’étiquetage sous quelque forme que ce soit. En revanche, un visuel représentant tous les fruits sur l’étiquetage d’un jus multifruits, sans mise en relief de l’un d’entre eux, n’impose pas l’indication quantitative des ingrédients et n’est donc pas répréhensible.
- Anomalies relevées vis-à-vis du Règlement “Inco” (n°1169/2011) : taille des caractères inférieure à la taille minimale de 1,2 mm, informations incomplètes, mention des vitamines non conforme.
- L’utilisation de mentions facultatives comme le terme « pur », a été observée sur l’étiquetage de jus obtenus à partir de concentré.
- La mention « sans additifs, conformément à la réglementation » est présente sur certains étiquetages. Cette indication est incorrecte dans la mesure où la réglementation autorise l’emploi de certains additifs dans les jus de fruits. La mention signalant l’absence de colorant et /ou de conservateur, additifs non autorisés dans les jus de fruits, est très usitée. La mention « conformément à la règlementation » n’est pas toujours présente.
- La mention « sans sucres ajoutés », présente sur de très nombreux étiquetages, constitue une allégation nutritionnelle. Selon la réglementation, « si des sucres sont naturellement présents dans la denrée alimentaire, l’indication suivante devrait également figurer sur l’étiquette : « contient des sucres naturellement présents » ».
Quelques anomalies de composition ont été relevées pour des produits d’importation, notamment des ajouts d’eau, de fructose ou des teneurs en SO2 supérieures aux normes.
Des pratiques commerciales susceptibles d’induire le consommateur en erreur quant à la nature du produit ont été relevées lors de cette enquête telles qu’un visuel où la pomme ne figure pas dans un mélange pomme/fruits tropicaux alors qu’elle représente 70% du mélange. Dans d’autres cas, des tromperies sur l’origine des fruits ont été relevées : jus de fruits « en provenance d’Ardèche » alors que les fruits étaient achetés en Haute-Savoie, jus « bifruits » présenté comme élaboré localement alors que l’un des fruits était originaire de Serbie.
Conclusion : En matière de composition, des pratiques frauduleuses « traditionnelles » (mouillage, ajout de sucres et incorporation abusive d’additifs) persistent alors que les nouvelles dispositions du règlement INCO sont dans l’ensemble bien respectées.