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L’obésité est un problème de santé publique mondial et est associée à la prévalence de maladies chroniques comme le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et certains cancers.

Deux des principales approches diététiques utilisées sont la restriction calorique et les stratégies de jeûne. La restriction calorique vise à diminuer l’apport calorique et à induire un déficit calorique permettant la perte de poids. Les stratégies de jeûne sont variées et visent à réduire les périodes d’alimentation, que ce soit au quotidien (restriction du temps de repas) ou sur plusieurs jours (jeûne intermittent).

L’objectif de cette méta-analyse est de comparer l’efficacité des régimes de restriction calorique et des stratégies basées sur le jeûne quant à la perte de poids, la composition corporelle et les paramètres métaboliques chez des adultes obèses.

Pour cela, les auteurs ont mené une revue systématique d’études cliniques randomisées de plus de 4 semaines incluant des sujets obèses. Parmi les 342 études identifiées, 10 ont été retenues dans l’analyse pour un total de 623 participants.

À court terme, le jeûne permettait une perte de poids et de masse grasse plus importante que la restriction calorique. Mais après six mois, les deux types d’interventions menaient à une perte de poids similaire (environ 6 kg). Les deux interventions permettaient aussi de réduire les mensurations à la taille et aux hanches et elles amélioraient la pression sanguine, le profil lipidique et le métabolisme glucidique. En revanche, le jeûne permettait une amélioration de la sensibilité à l’insuline qui n’était pas visible avec la restriction calorique. Les principaux résultats sont résumés dans l’image située à la fin de cet article.

En conclusion, si le jeûne a des effets bénéfiques plus importants à court terme que la restriction calorique, il n’y a pas d’effets supérieurs sur le long terme et les deux approches semblent donc être aussi efficaces pour la gestion du poids.

Certaines limites de cet article sont présentées par les auteurs. Ils pointent le fait que les études analysées étaient hétérogènes notamment pour la durée d’intervention. De plus, les sujets inclus n’avaient pas de comorbidités métaboliques ou psychologiques déclarées, il faut donc faire attention à ne pas généraliser les résultats à des populations vulnérables face à ces comorbidités.

 

« Is Fasting Superior to Continuous Caloric Restriction for Weight Loss and Metabolic Outcomes in Obese Adults? A Systematic Review and Meta-Analysis of Randomized Clinical Trials »

Article publié le 18 octobre 2024 dans Nutrients

Lien (article en accès libre) : doi.org/10.3390/nu16203533

Photos d’illustration issues de la banque d’images Pixabay et de l’article scientifique