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Le maintien de la fonction cognitive est un facteur important de l’autonomie des personnes âgées et du vieillissement. Plusieurs études se sont penchées sur les effets bénéfiques des produits laitiers sur le déclin cognitif et le développement de la démence. Pour le fromage, les effets positifs pourraient être liés à la présence de deux substances : la β-amyloïde et le facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF).

L’objectif de cette étude observationnelle était d’évaluer l’association entre la consommation de fromage et la fonction cognitive de femmes âgées japonaises.

Pour cela, 1 035 femmes âgées de plus de 65 ans, vivant de façon autonome, ont été recrutées au sein d’une cohorte. Leur consommation de fromage a été établie ainsi que leurs capacités physiques et cognitives.

Les volontaires ont été catégorisés selon leur consommation ou non de fromages et le type de fromage consommé :

  • Non-consommatrices de fromage : ont répondu « jamais » au questionnaire de fréquence alimentaire (n = 150)
  • Consommatrices de fromage : réponses multiples possibles
    •  Camembert (n = 119)
    • Autres fromages : (n = 858)
      • Bleu (n = 16)
      • Fromage frais (n = 69)
      • Fromage à pâte fondue (n = 767)
      • Autres fromages (n = 6)

Un score de fonction cognitive (MMSE) était significativement plus élevé chez les participantes consommant du fromage que chez celles n’en consommant pas. Ce score était également plus élevé pour les consommatrices de camembert que pour les autres types fromages. Après ajustement statistique, quatre variables étaient associées au déclin cognitif : la déglutition, l’âge, la vitesse de marche et la consommation de camembert. Pour le camembert, l’association était inversée.

→ En conclusion, dans cette population, la consommation de camembert était associée à un effet protecteur contre le déclin cognitif.

À noter, que plus d’études longitudinales sont nécessaires pour mieux comprendre le lien de causalité. De plus, l’apport quantitatif de fromage n’avait pas pu être établi. Ces résultats devraient être confirmés dans des pays où la consommation de fromage est plus importante. En effet, si la consommation japonaise de fromage ne cesse d’augmenter, la consommation moyenne reste encore peu importante comparé à des pays comme la France (2,4 vs 26 kg/personne/an).

 

« Association between the Intake/Type of Cheese and Cognitive Function in Community-Dwelling Older Women in Japan: A Cross-Sectional Cohort Study »

Article publié le 22 août 2024 dans Nutrients

Lien (article en accès libre) : doi.org/10.3390/nu16162800

Photo d’illustration issue de la banque d’image Pixabay