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« Les aliments bleu » (poissons et autres produits aquatiques), sont bien souvent sous-estimés d’un point de vue nutritionnel et dans les évaluations environnementales des systèmes alimentaires. Des scientifiques se sont penchés sur cette catégorie d’aliments.
Qualités nutritionnelles
Selon les chercheurs, le poisson et d’autres aliments d’eau douce et d’eau salée pourraient aider à fournir à davantage de personnes des micronutriments abordables. Environ 166 millions de cas de carences en micronutriments pourraient donc être évités d’ici 2030 si la production mondiale d’aliments marins et d’eau douce – appelés « aliments bleus » – était augmentée de 15,5 millions de tonnes (8 %).
Les scientifiques ont évalué les données de la base de données sur la composition des aliments aquatiques (AFCD), dans laquelle des centaines de nutriments sont enregistrés pour plus de 3 750 espèces alimentaires aquatiques telles que les poissons, les crustacés et les algues. Certains sont plus nutritifs notamment en oméga-3, vitamines A et B12, calcium, iode, fer et zinc, que le bœuf, l’agneau, la chèvre, le poulet.
L’étude rappelle par ailleurs que plus de 2500 espèces de poissons, de mollusques et de crustacés, de plantes aquatiques et d’algues capturées ou cultivées dans le monde à des fins alimentaires fournissent des moyens de subsistance et des revenus à plus de 100 millions de personnes et assurent la nutrition d’un milliard de personnes dans le monde.
L’impact environnemental
L’étude fournit des estimations standardisées des facteurs de stress liés aux gaz à effet de serre, à l’azote, au phosphore, à l’eau douce et à l’utilisation des terres pour des espèces couvrant près de trois quarts de la production mondiale.
Parmi « les aliments bleus » évalués, les algues et les bivalves d’élevage génèrent les émissions les plus faibles, suivis par les pêcheries de capture de petits poissons (anchois, sardines), tandis que les pêcheries de poissons plats et de crustacés produisent les émissions les plus élevées.
Il a également été mis en avant que les plus gros poissons comme le saumon, la truite ou la carpe, ont une empreinte carbone comparable à celle du poulet, soit la viande ayant l’impact carbone le plus faible.
« Les aliments bleus » offrent une opportunité d’améliorer la nutrition avec des charges environnementales plus faibles. Cependant il faut noter que les pays les plus dépendants du système alimentaire aquatique sont aussi les plus menacés par le réchauffement climatique.
Les études en détail : https://www.nature.com/articles/s41586-021-03917-1 ; https://www.nature.com/articles/s41586-021-03889-2
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Source : https://www.ladepeche.fr/2021/09/24/et-si-les-produits-de-la-mer-etaient-le-futur-de-notre-alimentation-9810851.php ; https://www.nature.com/articles/s41586-021-03889-2 ; https://www.nature.com/articles/s41586-021-03889-2 ; https://fr.detv.us/2021/09/15/elements-nutritifs-de-la-mer-aliments-bleus-pourrait-remplacer-la-viande/